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Supprimez votre sac photo !

Un grand classique : le sac photo

Voilà un grand classique des sites de photographies : le sac photo. Comment ranger, protéger, transporter son matériel ?

Toutes les solutions sont proposées. Du sac photo porté sur le dos, à la besace, en passant par les rangements en Néoprène, les solutions sont extrêmement variées.

Cela fait plusieurs années que je pratique la photo. Je suis passé d’un ancestral Kiev à un Pentax P30 (cela ne nous rajeunit pas…) pour continuer sur un excellent Nikon FM2.
Il pesait un âne mort avec un 28, un 50 (le magnifique 85 restait souvent à la maison) accompagnés d’un aussi ancestral Olympus mu pour la photo quotidienne et plus tard un Hasselbald corpulent.

N’ayant pas les moyens d’acheter un Leica M6 couplé à un 35, j’ai dégoté d’occasion un petit Leica CL (le Leica du pauvre).

Sa discrétion, son 40 mm exceptionnel, son gabarit compatible avec un poche arrière de jean, m’ont fait découvrir les joies de la légèreté.
C’est tout naturellement que j’ai opté pour un appareil petit et discret pour mon premier numérique (un Fuji X70) et depuis 2022 je shoote avec un X100V.

Durant toutes ces années, j’ai utilisé toutes sortes de sacs photo, besaces, fourre-tout, poches et bien d’autres choses assez incongrues pour transporter et protéger le matériel.

Pour finir,  j’ai fini dans le plus simple appareil…

Pas de sac photo, la poche de la veste ou du pantalon à défaut mon sac de tous les jours (légèrement adapté tout de même).

Table des matières

Supprimer son sac photo, pourquoi pas ?

Comment en suis-je arrivé supprimer mon sac photo ?

Comment en suis-je arrivé là ?
Pourquoi supprimer son fourre-tout ?
Pourquoi avoir abandonné les fabuleux sacs bourrés d’astuces en tous genres ?
Ne doit-il pas être adapté à sa pratique de la photo plutôt qu’à son matériel ?
Faut-il absolument un fourre-tout ou peut-on utiliser sa besace quotidienne ?

Beaucoup de questions, prenons les choses dans l’ordre.

D’abord, parce que je n’aime pas me faire mal !

Supprimer le sac photo

Et oui, j’avoue.

Transporter toute la journée une collection d’objectifs, un pied photo que l’on n’utilisera certainement pas, des filtres, une cellule et des pellicules.

J’ai joué (peu de temps), j’ai arrêté.

Mes épaules me sont éternellement reconnaissantes pour mon choix.

Côté achat matériel, un vrai grippe-sou.

Les aiguilles des oursins dans mes poches sont aiguisées proportionnellement à la débauche de conseils, arguments déroulés par les commerciaux pour me faire acheter un nouvel article.

Mon propos n’est pas de refuser les évolutions techniques ou les appareils onéreux.

Pour utiliser un Blad et avoir pu tester des Leica, ceux-ci valent largement le prix qui est demandé.

Je pense simplement que certains articles proposés ne me sont pas d’une grande utilité immédiate lorsque je photographie.

Ils doivent correspondre à ma démarche photo.

Donc, j’ai posé la question suivante :

Les éléments du sac sont-ils adaptés à ma manière de prendre des photos ?

J’ai dû définir ma démarche photographique, j’ai interrogé le type de photographies que je réalisais, ainsi que mon approche du sujet et ma relation avec ce dernier.

Je photographie le quotidien : au travail, dans la rue, en voyage.
Rarement des paysages.

Boss briefed the team manager
Brief du chef

Sauf durant mes balades photographiques, j’ai rarement de moments privilégiés consacrés à la photo.

Mon appareil se situe toujours à portée de main. Je cadre souvent au jugé.

Je sens plus une photo à shooter plutôt qu’une réflexion sur la composition ou la lumière.
Je shoote au feeling.

Pas de flash. L’éclair tue la scène.

Pas de zoom. En utilisant ce type d’objectif, j’ai l’impression d’être à la chasse.
Je ne tire pas à la lunette, je m’approche et je capte un moment.

Ma relation au sujet n’est pas violente, mais plutôt respectueuse par l’adoption de la visée ventrale.
Ne pas mettre en joue mon sujet, mais le saluer.

Pour clôturer cette analyse, je ne suis qu’un humain qui capte la vie qui passe.

Une fois défini mon type de photo, examinons le matériel utile.

L’appareil photo

Une évidence, il doit posséder plusieurs caractéristiques :

    • Silencieux,
    • petit,
    • disponible,
    • facile d’utilisation.

La disponibilité implique que vous devez le tenir dans la main et non dans un sac.

Au pire dans la poche de la veste.

Dans un article, j’évoquais les trois F de la photo de rue. F comme fishing, F comme following, et le F de fuck…

Un appareil dans le fourre-tout et c’est le troisième F assuré.

Sa focale doit être adaptée pour capter au jugé les situations.

Elle doit être fixe : plus lumineux et moins gros dans une poche (je le répète, j’ai horreur des zooms tromblons, je ne me sens pas bien avec).

Voilà, j’ai restreint énormément mon besoin essentiel.

Une fois un appareil photo acheté, un bon commercial vous propose immédiatement une assurance et une housse de protection.

Normal, il faut protéger son investissement.

Au risque de faire crier, je considère mon appareil comme un consommable.
Il va prendre la pluie, le vent.
Son cuir va s’user, se tanner au contact de la sueur de ma main.
Il vivra sa vie, et peut-être disparaître.

Mais en appareil photo, et non en un magnifique objet au fond d’un sac.

Souvenir ému de mon Olympus mu et mon X100F de chez Fujifilm.

Le trépied.

Je possède un trépied du temps où je pratiquais un peu de studios.
Il ne sort jamais de chez moi.
Il est comme neuf. J’ai dû l’aérer deux ou trois fois sans réellement l’utiliser.

J’ai donc pris un mini pied de 15 cm de haut.
Plus facile à transporter, me disais-je…

Et bien non, je ne l’utilise jamais.

J’ai envie de faire une pose lente ou de photographier en faible lumière.
J’utilise une focale fixe, elle est plus lumineuse.
Ensuite, il y a toujours une chaise, un pilier, un mur… sur lequel appuyer l’appareil.

J’ai pratiqué de cette manière pour cette photo d’intérieur de la Cathédrale Saint-André.

Cathédrale St André
Cathédrale Saint-André

L’affaire est donc réglée pour le trépied tant que je ne fais pas de photo de nuit à la recherche d’étoiles filantes.

Les objectifs

L’affaire est plus difficile.
Le choix a été laborieux.
Flash-back : 20 ans en arrière !

J’avais acheté un FM2 de chez Nikon complété d’un 28 et d’un 50.

Plus tard, je me suis offert un superbe 85 mm ouvert à 1,8 !
Top pour la photo de spectacle que je pratiquais à l’époque.

En photo de rue, j’avais des difficultés à utiliser le 50. Souvent dans mon sac, je lui préférais les lignes offertes par le 28.
J’ai pris la décision d’apprendre à l’utiliser.

Un seul objectif et tu te débrouilles avec ça pendant plusieurs mois !
Une excellente école.

Encore aujourd’hui, je remarque des situations, qu’un 50 mm aurait mieux rendues.

Je n’ai qu’un 35…

Tant pis, je tourne autour du sujet pour trouver un angle compatible avec ce que j’ai dans la main.

De cette époque, c’est certainement la leçon la plus importante que j’ai apprise.

On doit connaître les limites de son équipement et trouver les photos, les angles, les compositions compatibles avec les possibilités du matériel.

Ce n’est pas l’appareil, mais le bonhomme qui œuvre.
Sur l’article réservé aux abonnés, vous découvrirez comment de grands de la photo ont traité des sujets simplement.

Donnez un jouet ou un jetable à un photographe professionnel, il sortira quelque chose !

Vous ne me croyez pas ?

Viser plutôt cette vidéo.

Les professionnels ont une obligation de résultat.

S’ils désirent continuer à bosser, ils doivent revenir avec la photo du sprint final du 100 m des JO, ou celle de l’interview que le journaliste a mis 6 mois à décrocher.

La technique et le tour de main sont indispensables, mais en plus, le matos doit être là, adapté, prêt.

Je suis juste un photographe amateur.
Je n’ai pas de comptes à rendre.

La photo que je fais doit correspondre à ma démarche. Je n’ai pas le bon objectif, je m’en passe et je m’adapte.

Plutôt que le nombre d’objectifs, mon problème actuel est de déterminer quelle focale prendre.
En ce moment, je suis au 35. J’ai vraiment envie de revenir au 40.

Maintenant que le problème des objectifs s’est considérablement restreint.

Attaquons celui du petit matériel.

Le petit matériel

Là aussi, c’est mini.

J’ai la chance de porter des lunettes, ce qui m’oblige à avoir un petit chiffon dans ma poche.

Il est idéal pour l’objectif de mon appareil. Toujours dans ma poche, il permet sans souci d’attendre de revenir à la maison.

Sinon, il ne faut pas le dire, mais j’utilise de temps en temps mon tee-shirt…

Restent ensuite les piles. En numérique, la consommation électrique est importante.

Il est loin le temps du FM2 capable de continuer sans pile !
Donc 2 piles en secours. On ajoute une carte mémoire au cas où, mais uniquement en voyage.

Voilà, c’est tout pour le petit matos.

Vaincre sa peur de photograhier des inconnus

Supprimer le sac photo ?

Vous l’attendiez !

Et maintenant quel sac va-t-il nous servir ?

Je vais vous étonner : ça dépend…

L’hiver, la poche de ma veste contient sans problèmes mon Fuji X100V. Les piles vont dans l’autre poche avec mes papiers. Donc pas de sac.

En été, l’affaire se complique ; il fait trop chaud pour mettre une veste.

C’est :

  • Soit la poche arrière de mon pantalon (pas trop longtemps, car de l’humidité apparaît) lorsque j’utilise le X70 de Fuji.
  • soit mon sac à tout faire ou celui du boulot.

L’histoire se complique avec la cohabitation des clefs, des bouteilles d’eau, des courses…

Petite remarque au passage, c’est dans le fourre-tout qu’il y a un risque de casse, pas dans la main.

C’est parce qu’on range son appareil qu’il faut le protéger !
Méditez…

Du temps où mes enfants étaient petits, ma besace contenait aussi des lingettes, une ou deux couches-culottes, des bouquins, des jouets…
J’ai eu alors l’idée d’envelopper mon appareil dans une des couches (non usagée)

Idéales !

Protégé des coups, des sacs que l’on pose trop brutalement, la couche a aussi la bonne idée d’absorber les liquides qui pourraient s’échapper d’une bouteille d’eau ou d’un biberon.

Cerise sur le gâteau, lorsque j’étais en manque de couche-culotte pour mes gamins, j’avais un rechange !

Trop fort le papa !

Mes enfants ont grandi, mes sphincters sont suffisamment musclés ; les couches ont disparu de mon sac.

Démuni, j’ai découvert un substitut aux Pampers : un carré matelassé, très fin, qui peut se refermer par des scratches de chez ID IdealSolution.

IDSOLUTION Wrap 12
IDSOLUTION Wrap 12

Je n’entoure pas mon appareil comme sur la photo, je réalise juste une petite nacelle que je glisse dans mon sac. Cela fait une sorte de compartiment où vient se nicher l’appareil.

Je change de sac ?
Oui, je suis coquet, j’en change régulièrement…

La nacelle se glisse dans le nouveau baise-en-ville sans difficulté.

Depuis la panne de mon Fuji X100F, j’ai abandonné le Wrap pour la solution qui exsite depuis papy et mamie : une coque en cuir rigide.
Coque rigide Fujifilm X100V
En effet, le Fuji X100F avait un léger mouvement de l’objectif lorsqu’il se mettait en veille. Je l’ai rangé une fois dans son wrap mais ma besace était bien pleine. 
Je pense que le mouvement a été bloqué par mes bouquins et a forcé quelque chose à l’intérieur.

Le Fuji X100v ne bouge pas lorsqu’il se met en veille et je suis rassuré avec la coque rigide.

Et si vous faisiez le test des trois sorties ?

Mais comment vais-je rentrer tout mon fourbi dans un petit carré de 40X40 ?

Pour vous aider, je vous partage un petit truc que j’utilise à la maison.

Vide grenier en dessin

Il peut s’adapter au matériel photo.
J’ouvre une armoire et tout ce que je n’ai pas utilisé durant l’année passée passe dans la rubrique « à donner », « à vendre » ou « à jeter ».

Pourquoi ne pas tenter l’expérience avec votre fourre-tout ?

Prenez le contenu de votre sac et sur les trois dernières sorties, éliminez ce que vous n’avez pas utilisé.

Chiche ?

La loose ! Changement de veste impératif !

Et voilà le principal souci du moment.

Ma veste (celle de la photo) est usée jusqu’à la corde.

Il me faut en trouver une autre.

Je vous laisse imaginer la tête du vendeur lorsque je teste la capacité volumétrique des poches avec mon appareil.
Idem pour celle du commercial lorsque j’ai glissé subrepticement son Fuji X100f dans ma fouille…

Loin de moi, l’idée de vous donner des conseils ou les 10 choses à savoir pour acheter un bon sac photo.

C’est le type de photos, la démarche, la relation au sujet qui imposent le matériel.

Se poser ces questions conduit à l’essentiel et pour ma part, finir dans le plus simple appareil.

Maintenant que vous courrez aussi léger qu’une gazelle, les grands espaces s’offrent à vous.
Mais une chose vous arrête peut-être encore :

7 commentaires sur “Supprimer le sac photo ?”

  1. Depuis fin décembre —cadeau de Noël— je fais à peu près comme vous dites. Grâce à mon petit compact qui tient dans la poche, je pars de chez moi, prends le RER et le métro pour me balader à Paris, découvrir la capitale et prendre des photos. Avant, équipé d’un matériel lourd, je ne prenais pas le train, je n’allais pas à Paris et je me disais qu’un jour…
    M’équiper léger a changé mon comportement de photographe et m’a rendu plus heureux. C’est pas rien.

    1. Heureux que vous ayez trouvé votre appareil. Le plus important consiste à faire des photos et non le Sherpa.
      Maintenant que vous allez avoir beaucoup de matière, de nouvelles portes vont s’ouvrir par l’editing par exemple.
      Top !

  2. Cette démarche me plaît !! J’en ai d’ailleurs une assez similaire, plus par flemme de porter un sac photo (ou de m’encombrer) que par souci d’économie d’ailleurs 😉 le sac photo ne sort de la maison qu’aux grandes vacances pour transporter tranquillement le matériel en voiture…
    L’appareil photo depuis quelque temps est redevenu argentique (ehhh oui), j’ai donc un tout petit Rollei qui se glisse dans une poche ou dans le sac à main quand il m’accompagne en sortie shopping et si je prends un sac à dos ou si je veux avoir une focale plus longue, j’ai un P30N trouvé d’occase 🙂
    Sinon j’ai aussi le wrap que tu montres, ça se fait très bien en couture (j’en ai fait 2 en un temps record) : tuto ici https://www.danstacuve.org/diy-protege-appareil-photo-polyvalent/
    A bientôt

    1. Un PN30 d’occase ! Toute ma jeunesse ! Félicitation pour ton site car lorsque j’ai recherché la marque de mon tissus matelassé, je suis tombé sur ton site. Ce qui prouve qu’il est bien référencé ! Et puis c’est une bonne alternative à la couche culotte !

      1. Tu parles de « dans ta cuve » ? Je suis très flattée mais ce n’est pas mon site ??
        Mon site c’est plutôt le blog de couture sur lequel tu dois tomber en cliquant sur mon nom. J’avais aussi commencé un blog photo mais je n’arrive pas à le tenir donc les photos quand y en a, c’est Flickr…

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