Table des matières
1 ou 2 photos originales par mois et je suis aux anges !
Je suis toujours désespéré lorsque je découvre de nouvelles images en editing.
Les photos originales ne se bousculent pas au portillon !
Comme je regarde rarement le résultat sur l’écran de mon boitier, je vois un à un les clichés au fur et à mesure de l’importation sur mon ordinateur.
Chaque fois, je suis étonné de nombre de banalités merdiques que je produis.
Les 9/10 partent à la poubelle, pas pour des raisons techniques, mais juste parce que le cliché ne présente rien d’intéressant.
J’ai cru en déclenchant accomplir quelque chose, mais le constat apparaît consternant.
Avez-vous le même sentiment en regardant vos planches contacts ?
J’ai une petite idée sur une des raisons de ce gâchis.
L’œilleton : le mauvais œil !
La vision à travers l’œilleton d’un appareil demeure bien différente de l’œil nu.
Notre système focalise sur un point en ignorant le reste de la scène.
Nous sommes persuadés du bon cadrage ou d’une composition correcte alors qu’en réalité beaucoup d’éléments indésirables encombrent le cliché.
Lorsque l’on revient à la maison, la déconvenue est profonde.
Le résultat explose sur l’écran : tout apparaît !
Toutes vos erreurs, toutes vos imprécisions se révèlent au grand jour.
Vous avez produit de la m… et aucune photo originale.
Une des raisons : l’appareil que vous avez dans les mains ne regarde pas comme vous.
La photo de rue accentue le problème car « le moment décisif » n’attend pas.
Je n’ai pas la prétention d’égaler les maitres, mais j’aime à comprendre, m’éduquer et m’améliorer.
Je tente de vous partager mes trucs sur ce blog.
Ce billet collationne les astuces, réflexions utiles à la photo de rue.
Ils m’aident ou m’ont aidé à progresser avec l’acquisition de réflexes.
J’espère qu’ils vous aideront à obtenir des photos originales
Ces trucs proviennent de ma pratique et de mes lectures sur le Net, d’articles et de livres… Je suis boulimique sur ce sujet.
Chaque fois que je tombe sur une vision différente, une idée, une combine, un livre décapant, j’en garde la trace sur un bloc-notes. (Keep de Google en l’occurrence)
C’est un travail de longue haleine.
Lors de mes sorties, je teste, j’applique, j’abandonne, je refais, j’adopte ou pas.
Ouvrez des portes, elles ne se refermeront jamais.
Si vous désirez évoluer et d’obtenir des photos originales qui claquent, vous devez passer par ce travail.
En effet, ne pas prendre attention au fond ou à l’utilité de l’environnement va créer inévitablement des défauts difficilement réparables en post-traitement.
Un des exemples les plus flagrants se retrouve avec le problème de l’arrière-plan.
Lorsque vous cadrez, votre œil est concentré sur le sujet.
Vous scrutez la netteté.
Vous devenez tendu et prêt à shooter le moment décisif.
Avec un peu d’expérience, vous regardez peut-être le niveau de compensation d’exposition à appliquer.
Dans 90 % des cas, on oublie de prendre en considération le fond.
Or, lors de l’editing, votre attention ne sera plus fixée uniquement sur le propos, mais englobera le cliché dans son ensemble.
Vous découvrez alors que votre arrière-plan présente une tonalité identique au sujet. Ce dernier ne se détache pas.
C’est particulièrement vrai en noir et blanc.
Vous pourrez essayer de jouer sur la saturation, la luminosité, l’exposition, mais il manquera toujours quelque chose.
Votre image ne claquera pas. Elle n’a rien d’originale.
Le défaut : ne pas avoir tenu compte que votre œil ne voit pas comme votre appareil.
Lorsque vous prenez vos photos, vous devez vous habituer à vous poser des questions et avec le temps à le « sentir ».
Dans un premier temps, ce sera laborieux.
L’avantage ?
Ces questions vont vous faire découvrir de nouveaux cadrages et des angles originaux.
Petit à petit, conjugué à l’editing, vous identifierez les situations à risque avant de déclencher.
N’hésitez pas à visiter l’article » Comment faire un editing photo «
Vous éviterez ainsi les problèmes futurs et augmenterez vos chances d’obtenir une bonne épreuve même si la proportion restera toujours basse. La lecture des planches contacts des « Cadors » illustre parfaitement ce sujet.
C’est la raison pour laquelle, vous devez avoir en tête les différentes circonstances qui peuvent troubler vos shoots.
Hop, on y va !
L’ABC de la photo originale
1 La lumière
Cet élément est la base de la photographie.
Lors de la prise de vue, portez-y attention.
Mon sujet capte-t-il la lumière ?
Est-elle l’ingrédient unique et essentiel ?
Le point principal de ma composition est-il éclairé ?
Dans le cas contraire, des éléments plus clairs ne risquent-ils pas d’attirer le regard ?
2 Toucher le fond
L’arrière-plan reste le grand oublié des images de photos de rue.
Une bonne idée pour des photos originales.
Erreur !
Grave erreur, il donne le contexte de la scène.
En général, on parle de la poubelle derrière un portrait.
Ouais.
Je préfère attirer votre attention sur le sujet noyé par le fond.
Il ne se détache pas.
En noir et blanc, vous obtenez du gris sur du gris !
Lors de la prise de vue, scannez rapidement les éléments dans le cadrage.
Avec le temps, cela deviendra presque un réflexe.
Placé de l’autre côté du Skate Park, les immeubles formaient un fond gris foncé absorbant les skateurs.
3 Avant le verbe et le complément, il y a le sujet.
C’est tout de même le principal !
Présente-t-il vraiment intéressant ?
Apporte-t-il quelque chose ?
Je pense particulièrement aux images que l’on voit régulièrement en photo de rue : un simple passant.
Cette personne possède-t-elle véritablement quelque chose d’alléchant ?
Ou est-ce seulement une tentative de performance : voler un cliché ?
4 Avant l’heure, ce n’est pas l’heure; après l’heure, ce n’est plus l’heure !
L’instant décisif ?
Des petites vidéos sont proposées par Nick Turpin.
Il enregistre son viseur et l’on entend ses commentaires et ses déclenchements.
Amusez-vous à prendre en même temps que lui lorsque vous « sentez » quelque chose.
5 Faire des photos originales filées : chiche ?
Lorsque le sujet se déplace rapidement comme un vélo ou un coureur par exemple.
Vous voyez le truc ?
Soit vous figez le mouvement au 1/400 ou 1/500, soit vous opérez avec une vitesse très lente et vous suivez le sujet bien avec votre boitier.
Cette méthode permet d’isoler le sujet sur un fond filé.
Le cas se présente aussi avec le classique du rocher bien net avec une eau complètement floue par le courant.
J’ai programmé un réglage particulier pour obtenir un filé de l’arrière-plan. Pourquoi ne pas essayer ?
6 Ne pas se prendre la tête pour une idée photo
Ne prenez qu’un seul appareil et objectif. Ne vous posez plus la question du matos à utiliser. Vous vous concentrerez sur votre sujet.
Et pourquoi ne pas supprimer votre sac photo ?
7 Restez primaire
Je ne suis pas un spécialiste de la couleur et je ne suis pas seul au monde.
Un courant assez fort en street photography utilise les teintes saturées.
Le bleu, le jaune et le rouge sont sur le podium.
Lors de vos promenades, vous tomberez certainement sur une porte de garage ou un magasin rouge.
Vous risquez d’attendre longtemps le passage d’une jeune fille en bleue ou d’une voiture jaune.
Pas d’inquiétude, vous ne risquez pas de prendre racine.
Ça arrive plus souvent plus vite que l’on ne le croit, et le résultat vous hissera au top !
Pas comme ici, ou il manque quelque chose….
8 Idée photo : Changez de point de vue.
C’est la chose que j’ai apprise au contact des autres photographes.
Tournez autour du sujet !
Ne vous contentez pas de prendre un cliché et déguerpir.
Restez quelques instants, gravitez physiquement autour du point qui vous intéresse.
Vous découvriez peut-être un fond moins fouillis.
Un curé en trottinette va peut-être offrir l’une des photos originales de votre vie ! Là, pour le coup, les photos originales seraient de sortie !
Ou un Abbey Road bordelais.
9 Masque et tuba de rigueur
C’est une déclinaison du point précédent.
Le cadrage en plongée écrase le sujet et n’est pas recommandé lorsque l’on shoote des enfants ou des chiens.
À l’inverse, une contre-plongée grandit et procure une puissance parfois inquiétante.
Eamonn Doyle en use à merveille pour une superbe trilogie à Dublin.
Il pratique tantôt la plongée, puis la contre-plongée.
Regardez le traitement fantastique de cet artiste irlandais !
10 Remontez à la surface
Baissez-vous et prenez des photos à hauteur du sujet, vous gagnerez en originalité.
Le cas le plus fréquent, l’image du petit dernier que l’on prend de toute notre hauteur.
Résultat, notre chérubin se retrouve écrasé par la vision en plongée.
Descendre et shooter à son niveau lui rendra toute sa dimension.
En street photo, regardez les célèbres scènes d’Elliott Erwitt avec des chiens.
Il devait être pratiquement allongé !
Maintenant, les écrans orientables nous facilitent bien les choses pour capturer des photos originales.
Vaincre sa peur de photographier des inconnus
11 Shooter au feeling
Je déclenche régulièrement un peu au hasard parce que je sens quelque chose.
J’ai une impression, un sentiment qui me pousse à shooter.
La plupart du temps, je fais chou blanc.
Quelquefois, je me dis que cela vaut le coup.
12 Shooter comme un malade
C’est la déclinaison du paragraphe précédent.
Ayez votre boitier en main et n’hésitez pas à tester.
Du temps de l’argentique, l’argument du prix de la pelloche pouvait freiner les velléités. Mais avec le numérique, le seul risque interrogera la capacité du disque dur.
Pas de pitié pour la mémoire de votre ordinateur !
Shootez !
Vous augmenterez les chances de capter de sublimes photos originales.
13 Comme Rambo planqué dans son arbre, j’attends…
Voilà une solution que j’utilise fréquemment. J’ai écrit un petit article sur le sujet
Ici, c’est le F de fishing.
Un environnement, une couleur de mur, une lumière attirent l’attention.
Trouvez votre cadrage et patientez comme le pécheur.
Attendez l’arrivée d’un poisson.
Patienter…
Se morfondre…
Vous devrez surement revenir.
Le jeu en vaut la chandelle pour pécho le gros lot !
14 Pour les aficionados du bokeh.
Des réglages disponibles sur votre boitier, le diaphragme autorise d’allonger ou diminuer le temps de pose.
Mais pas que….
Une grande ouverture à f/2 réduit la profondeur de champ et permet de limiter la présence d’un arrière plan.
N’oubliez jamais que cette approche dépend aussi de la distance au sujet.
Plus vous serez près, plus la grande ouverture sera efficace pour un bokeh de malade…
15 Ne pas finir par de la macro
Vous avez lu mille fois la sentence de Capa « Si ta photo n’est pas bonne, c’est que tu n’es pas assez près »
attention tout de même de n’être pas trop près… On peut y laisser sa peau !
Allez jeter un coup d’oeil sur l’article concernant la citation de Robert Capa.
Plutôt que de s’efforcer de rentrer votre objectif dans les narines des passants, essayez de trouver votre distance.
C’est un long travail, mais certainement essentiel.
Cet article : La leçon de photographie de Raymond Depardon résume très bien la problématique.
C’est toi, tu es ton objectif préféré. Il faut prendre ça comme étant un problème. C’est toi qui décides, pas l’objectif. Moi, venant de Gamma, je ne savais pas. Je pensais que c’était le 35 mm, mais je me suis rendu compte que j’étais toujours trop loin. En fait, je suis plutôt 50 mm. Je suis en fait très classique, avec une marge de 3 à 5 mètres.
16 Devenez le Lucky Luke de la rue
Je viens de l’argentique et je ne pratiquais qu’avec des boitiers manuels.
J’ai toujours privilégié les bouquins aux matériels.
De plus, j’avais l’impression de maitriser quelque chose.
En photo de rue, si vous tirez plus vite que Lucky Luke, vous devrez passer par l’hyperfocale et le préréglage.
Ainsi, vous n’avez qu’à appuyer sur le bouton et c’est dans la boite !
Une fois que vous avez assuré un cliché, libre à vous de modifier le diaphragme ou la vitesse…
Je photographie en numérique depuis quelques années. J’utilise la priorité au diaphragme avec 3 programmes (ISO basse et haute, vitesse) possibles.
Lorsque je désire réaliser un filé, je n’arrive pas à passer aussi rapidement en vitesse lente qu’en manuel.
La photo de rue reste une question de vivacité… comme Lucky Luke.
Vous devrez dégainez plus vite que votre ombre pour prendre des photos originales qui surgissent devant vous.
On ne va pas se prendre la tête avec la règle des tiers
17 Ça dépend de la grosseur de tiers !
La fameuse règle des tiers enflamme régulièrement le réseau Twitter.
Bien, pas bien ?
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Personnellement, je l’ai dans mon viseur actuel. Cela n’a pas toujours été vrai, car j’ai également possédé des dépolis vierges.
Résultats ?
Je ne mesure pas au millimètre, mais effectivement, j’ai une forte propension à l’utiliser.
J’exploite aussi les différents gabarits proposés lors du recadrage dans Lightroom.
Celle en forme de spirale ouvre souvent des champs possibles.
18 Violez les règles !
Comme pour tous les principes, violez-les.
Le tout reste de découvrir comment faire et adapter sa composition.
Inévitablement, vous tomberez sur les notions d’équilibre des masses.
Le principe consiste à estimer le poids visuel des éléments, de les équilibrer… ou pas
L’idéal ne se niche pas toujours dans la stabilité…
J’ai rencontré ces notions dans un vieux bouquin de Michael Freeman. Il est bien meilleur que les derniers achetés.
« Il faut prendre soin de tout ce qui a un grain sur cette planète : la pellicule, le papier, la peau, les dingues » (M. Terence)
19 Le grain
Tout le monde cherche à l’éliminer.
Erreur !
Pour son film, « Eyes wide shut », Stanley Kubrick utilisa une pellicule particulière pour obtenir le grain qu’il désirait.
L’action du film se déroule la nuit et cette notion devait être renforcée.
La granulite intensifie cette impression.
Malheureusement, la version numérique a gommé le grain et impose une tonalité métallique bien loin du résultat voulu.
Le grain n’est pas d’une importance cruciale en photo de rue.
Le sujet et le moment l’emportent largement.
En revanche, en ajouter peut vous ouvrir des espaces de créations originales.
Ulrich Lebeuf explore magnifiquement le grain dans sa dernière série photo Khaos.
20 Un gadget pour des idées photos ?
Moi aussi, avant de voir ça…
Voilà bien une possibilité oubliée: la double exposition.
Je ne suis pas fana de la chose.
Ce n’est pas une raison pour ne pas réveiller ses chakras !
A retrouver sur l’article : Doubles expositions à Barcelone avec Sergi Escribano
Sergi Escribano produit avec ce système de superbes photos originales que vous trouverez difficilement sur les réseaux sociaux.
21 Un cadre dans un cadre pour cadrer
Un des classiques !
Ayez cette compo toujours en tête.
La ville regorge de porte, vitres, carré ou rectangles.
Tout l’art réside à équilibrer les formes entre elles.
Je m’y teste de temps en temps…
22 Un truc photo facile; ils disaient…
Dans ma jeunesse, le noir et blanc tombait dans l’oubli.
Les personnes que je fréquentais rigolaient et affirmaient que se baisser et réaliser un contre-jour suffisaient pour capter une bonne en photo noir et blanc !
Ben oui, ça marche…
Je me souviens de mon premier tirage présenté à une critique.
J’ai flippé toute la journée.
23 Abandonnez la grosse caisse, choisissez le triangle.
Cette règle doit remonter du temps des pyramides. (LOL)
Vieilles, mais toujours aussi efficaces !
Je ne fais pas souvent attention à cette règle, mais il est bon de la mettre dans un coin de son œil.
Pour faire court, les objets doivent généralement se présenter en nombre impair sur une structure en pyramide.
Si vous avez un nombre pair de sujets, placez-les dans des groupes en nombre impair.
Il existe une multitude de site abordant la composition en peinture.
Allez y faire un tour.
24 Synchro sur le deuxième rideau pour des photos originales.
Cette technique était à la mode dans les années 90.
Le principe consiste à recourir à une vitesse lente et à figer un instant par un coup de flash (lorsque le deuxième rideau cache la surface sensible).
La pratique semble être en légère perte de vitesse.
Une bonne chose de s’y essayer pour donner un coup d’originalité à vos photos.
La première photo est une synchro flash sur le premier rideau. La seconde sur le deuxième.
Un photographe de rue passe le plus clair de son temps au labo à éditer.
25 Opération maquillage et rouge à lèvres pur des photos originales.
Une photo brute de fonderie peut faire l’affaire sur les réseaux sociaux.
Mais, si vous désirez y apporter votre pierre à l’édifice, l’étape du développement demeure incontournable.
À vous de sentir jusqu’où aller.
Déterminez si vous vous contentez de quelques corrections sur Lightroom ou si vous transformez le fichier sur Photoshop.
J’applique une règle : je ne réalise que les modifications accessibles à l’agrandisseur argentique.
Définissez la vôtre…
26 Le narcissisme appliqué à la photo
Attendiez-vous à courir les rues toute la journée et finir tranquille dans le canapé ?
Erreur !
Le plus gros du travail vous guette.
C’est l’editing !
Vous allez les regarder vos photos !
D’ailleurs, vous vous y retrouverez peut-être…
Essayer de dépasser le « C’est net à 100 %, je garde » ou « Il y a du grain : poubelle »
Une image affreusement floue ou avec du grain peut très bien se révéler être une photo très originale.
27 Sortez les pépettes !
Le plus important c’est l’editing.
Vous allez y passer des heures. Prévoyez un bon siège.
Ensuite, vous serez amené à les travailler les fichiers. Pour ma part, je dépasse rarement les 5 minutes sur un tirage.
Donc il vous faut quelque chose pour trier, classer et développer.
Il existe pléthore d’applications.
À peu de chose près, elles se valent.
Les marketeurs savent élaborer des solutions pour vous faire sortir vos sous.
J’utilise Lightroom Classic (le logiciel sur l’ordi avec ma banque d’images).
Il y a peut-être mieux…
Vu le temps que j’y passe, j’adore procéder au tri sur mon iPad avec l’application mobile incluse.
Fuck the COVID
28 Bougez-vous !
Quelle que soit l’activité, aucun secret.
Découvrez ce qui existe dans le monde de la photo.
Non pas pour copier, mais pour s’ouvrir l’esprit et se mettre en tête des expériences nouvelles.
Vous vous nourrissez.
Si vous commencez un sujet.
Par exemple sur une ville ou une corporation comme les pères Noël, recherchez les réalisations et auteurs sur ce sujet.
Des livres comme Glasgow de Depardon ou la série sur le Père Noël de Bruce Gilden aux États-Unis sont indispensables.
29 Fuyez l’intérim
Ne pratiquez pas de la photo par intermittence.
Elle mérite une attention constante.
Gagnez des photos originales, ça se mérite !
Dans le bus, au travail, en regardant la télé, les sujets ne manquent pas.
Vous possédez à minima votre smartphone.
Le boulot est un endroit très peu documenté.
Réfléchissez-y.
Je prends de temps en temps des photos au smartphone lors des pauses ou même des réunions que j’affiche ensuite derrière mon bureau. (Je suis surement un privilégié…)
Le cinéma.
Certains cinéastes portent une attention particulière aux cadrages.
Je pense à Abel Gance, Sergueï Eisenstein ou Kubrick…
Ozu dont l’œuvre est décortiquée dans cet article de la cinémathèque. 
Bien d’autres existent…
Attention ! À se concentrer sur la composition, on oublie le fil de l’histoire !
Le film dispose de la traduction. Activez les sous titres.
30 Allez voir si j’y suis
La situation actuelle (Confinement Covid) restreint terriblement les balades.
Aller à l’autre bout du monde n’est pas obligatoire pour aérer son œil.
J’ai découvert St Petersbourg en 2019.
Je rumine sur l’après-confinement de passer quelques jours en Aveyron et du côté du plateau de l’Aubrac.
Autres lieux, autres couleurs, autres lumières…
J’appelle cela : nettoyer son œil.
Rodez, Laguiole, Mende, le plateau de l’Aubrac, Soulages…
J’en salive déjà !
31 Le regard des passants honnêtes
Vous avez peur de sortir votre appareil dans la rue.
Tout le monde est passé par là.
Vous photographiez comme d’autres peignent ou pratiquent le jogging.
Vous shootez à quatre pattes une vieille cannette de bière dans une flaque d’eau avec de jolis reflets de couleur !
Et alors ?
Foutez-vous pas mal du regard oblique des passants honnêtes.
32 Avez-vous un mentor ?
Sur Instagram, Facebook et autres réseaux sociaux, les commentaires vont toujours bon train.
Peut-être, êtes-vous dans un club photo qui aborde souvent les règles de compositions ou de cadrage ?
J’ai pratiqué les deux.
Sur les réseaux sociaux, l’originalité est confidentielle.
On reste souvent sur de la reproduction mille fois vue.
Vous chopez des « like ».
Oui et alors…,
Quelques fois, vous aurez le commentaire d’un fana du bokeh, de la chasse aux grains ou du paysage.
Les univers sont assez éloignés.
Les clubs photos ont leurs marottes, parfois des dogmes…
Je me souviens de celui que je fréquentais à Paris qui imposait que le modèle regarde l’objectif.
« On doit sentir le lien avec le photographe ! »
Ouais, ouais…
Cherchez plutôt le regard éclairé d’une personne qui vous comprend.
C’est rare, très rare…
Finissez le travail
33 Avoir une petite idée derrière la tête
Lors de l’editing, vous avez sans doute remarqué que des tirages se marient plutôt bien et que d’autres mériteraient d’être complétés.
Les avoir en tête lors de vos balades peut vous donner des idées de photos originales complétant ce que vous avez déjà.
34 Peu importe la monture, seul le voyage compte
Ne vous arrêtez pas au matériel. Vous aurez dix fois plus de chance de tomber un shoot qui vous intéresse lorsque vous n’avez pas votre boitier.
Votre smartphone fera très bien l’affaire !
Vous serez limité, mais c’est bien peu de chose devant la photo à ne pas rater.
Il y a bien longtemps, alors que les smartphones n’existaient pas, j’allais au boulot dans le petit matin.
Je suis tombé sur un cavalier du Cadre Noir de Saumur en habit. Il réalisait des exercices avec son cheval dans le parc de Bercy.
Le parc était désert.
La brume matinale enveloppait la scène.
Je n’avais pas de boitier… et les smartphones n’existaient pas.
On va peut-être s’arrêter là, non ?
Je n’ai certainement pas fait le tour de tous les tours de main photographiques. En revanche, celles utiles en photos de rue et que j’utilise sont là.
Je ne m’interdis pas de compléter la liste au fil du temps.
Donc nous avons vu les bases avec la lumière, la vitesse, la profondeur de champ, le grain, le flash, le filé, le matériel, le moment, la composition, l’editing, le développement, la démarche, les expos, les livres et bien d’autres choses.
Je ne suis pas entré dans les détails, chacun pourrait faire l’objet d’un article complet.
J’espère que cela a suscité en vous l’envie de procéder à des recherches plus approfondies sur un thème ou deux.
Si c’est le cas, n’hésitez pas à le partager dans les commentaires. L’échange permet d’ouvrir de nouvelles portes.
L’avantage est qu’une fois ouvertes, elles ne se referment jamais.
Maintenant, à vous de passer à l’action.
Il y a du taf !
En cette période confinement, l’editing de ce vous avez en réserve devrait vous permettre de bien vous occuper et pas besoin d’attestation pour ça ;-).
Merci beaucoup pour cet exposé et les rappels de ce que j’avais oublié … plus qu’à s’y remettre
JF
Heureux que cela puisse vous aider.
Effectivement, il faut s’y mettre maintenant. Le mauvais temps n’incite pas beaucoup à la vadrouille, mais ca va le faire !
Bien !!!! Merci !
Article très intéressant qui interroge mes pratiques anciennes et sclérosées.
Ça fait du bien.
Merci bien! ?
Bonjour et merci pour tes photos (souvent excellentes) et pour tes petits trucs que tu nous proposes aujourd’hui.
Je ne suis pas forcément d’accord avec tous, mais il y en a un avec lequel je suis en total désaccord, c’est le 12 « Shooter comme un malade ». Pourquoi shooter comme un malade et laisser au hasard le soin d’obtenir une photo plaisante ou pas … ? A mon avis, c’est un vrai plaisir de bien cadrer sa photo, de bien la composer, de chercher le bon angle, etc. car lorsqu’on réussit à sortir quelque chose de bon, cela fait du bien.
Il vaut mieux faire 50 photos dans l’après-midi en pensant que certaines seront réussies plutôt que d’en faire 1000 et de pas avoir une idée de leur qualité. De plus, faire un nombre réduit de photos facilite l’editing, ce qui n’est pas négligeable car c’est un gain de temps important.
Bonne continuation et à bientôt car c’est toujours un plaisir de te lire.
Bonjour,
Si je regarde ma manière de fonctionner, j’ai toujours beaucoup tourné autour du sujet.
Pas toujours à raison d’ailleurs et avec beaucoup de déchets.
Certains ont le coup d’oeil et peuvent capter instantanément le moment. Je n’en suis pas capable lorsque je suis dans la rue.
J’ai toujours un doute (à l’inverse de Dolores Marat qui sait pertinemment lorsque c’est dans la boite).
Pour en avoir le coeur net, je viens de sortir le bouquin Contact Sheets de Magnum. Ce sont les brouillons des photographes de cette agence.
Kalvar, Depardon, Martine Franck,… shootent beaucoup sur le sujet. 7 ou 8 photos.
En revanche, on trouve, mais plus rarement des shoots uniques ou presque unique comme Philip Jones Griffiths avec la pierre sur le piano.
Je suis bien d’accord avec toi, mitrailler pour mitrailler au hasard n’a pas de raison.
Autant prendre une caméra de surveillance ou filmer et extraire LA PHOTO.
Cela ne donne rien.
Mais shooter à l’instinct lorsque l’on « sent » quelque chose permet quelque fois d’obtenir des choses intéressantes.
Sur le coup, tu me donnes une idée d’article ! Je vais creuser le sujet…
A bientôt et belles fêtes
merci pour ta réponse,il est vrai que tout le monde ne sent pas le sujet de manière identique et chacun doit trouver la méthode qui lui convient au mieux. Pour ma part, en photo de rue je n’utilise jamais de pdv en rafale, c’est un choix…
Belles fêtes à toi aussi.
Cette règle, a mon sens, ne veut pas dire de shooter tout et n’importe quoi mais de lever la limite que l’on pouvait s’imposer du temps de l’argentique. Cette limite n’étant rien d’autre que le coût.
Aujourd’hui en numérique je peux prendre un cliché en première intention et tester des variantes qui non seulement me permette de faire une nouvelle interprétation mais participe à ma propre expérience photographique.
C’est en tout cas ainsi que je comprends cette règle.
Article très très intéressant.
C’est fouillé et ça change des conseils qu’on a l’habitude de voir.
Merci merci.
??
Belles fêtes et à bientôt.
Bravo Bruno pour tout ce travail dont tu nous fais profiter !
C’est toujours un plaisir de regarder tes images saisies au gré de l’instant et pour appréhender moi même à un modeste niveau la saisie du moment j’imagine tout à fait les difficultés que l’on peut rencontrer et la frustration au final lors du visionnage.
Ce n’est pas de l’image de studio !
Ton expérience acquise depuis toutes ces années dans la photo te permet de réaliser de belles Photographies et plus encore en partageant cette maîtrise via les « trucs et astuces » avec les amateurs de nous éclairer pour être meilleurs.
Passez toi et ta famille de bonne fêtes et au plaisir d’une rencontre.
Merci bien Jean Pierre pour tes encouragements et heureux que cela aide un peu.
Je te souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année.