Bonjour,
Newsletter du 14 juin 2024
Vous avez sans doute remarqué que nous avons récemment célébré les 80 ans du débarquement en Normandie.
Je souhaitais en parlerla semaine dernière pour coller à l’événement, mais ma santé en a décidé autrement.
Toutes les radios et chaînes télé y sont allées de leurs rétrospectives vues et revues. Évidemment, le nom d’un célèbre photographe revient prioritairement dans ce cas : Robert Capa.
Cependant, je me suis demandé s’il n’y avait pas d’autres photographes qui ont aussi couvert cet événement historique.
Après quelques recherches, voici ce que j’ai découvert.
Pour commencer, nous ne pouvons ignorer Robert Capa.
Imaginez monter de bon matin dans une sorte de boîte à savon, en mer forte, entassé avec des compagnons souffrant du mal de mer, l’odeur de moteur, d’échappement, et comme seul repère, le bruit des canons et des mitrailleuses.
Robert Capa raconte :
« Je suis entré dans l’eau entre deux cadavres, et l’eau est montée jusqu’à mon cou. Le ressac m’a frappé et les vagues ondulaient sous mon casque. »
Une polémique a éclaté il y a quelques années, affirmant que Capa ne serait resté que 30 minutes et n’aurait pris que 11 photos.
Peu importe, 30 ou 90 minutes dans cet enfer, c’est déjà énorme.
Deux gars m’ont aidé à sortir de l’eau, un sergent et un photographe avec un appareil autour du cou. Ce devait être Robert Capa. Il n’y en avait pas d’autre. Je me souviens très bien m’être dit : mais que diable ce dingue de photographe fait-il ici ? » (Huston Riley, via « Slate »)
Pour en savoir plus sur Robert Capa et son travail, je vous invite à lire l’article complet sur mon blog :
Robert Capa – Le Débarquement et au-delà
Saviez-vous qu’environ 530 correspondants de guerre, équipés de machines à écrire, appareils photo, et même de gramophones, ont débarqué sur les plages de Normandie le 6 juin 1944 ?
Ces correspondants étaient déterminés à documenter chaque moment crucial de cette journée historique.
Pour plus de détails, consultez l’article de Blind Magazine ici. (Malheureusement payant…)
Cette compagnie ne possédait que des appareils photo et des caméras.
Son commandant, Herman Wall, fut l’un des premiers à sauter du bateau à Omaha Beach avec son appareil photo 35 mm.
Après quelques clichés, un obus est tombé près de lui, détruisant sa jambe gauche.
La compagnie a subi de lourdes pertes, 48 % du personnel ayant été tué, blessé ou capturé.
Robert F. Sargent, également de la 165th Signal Photo Company, a documenté les débarquements du Jour J.
À bord de l’USS Samuel Chase, il a capturé l’une des images les plus iconiques : Into the Jaws of Death (Dans les mâchoires de la mort).
Cette photo représente les soldats débarquant sur Omaha Beach, face à un danger extrême.
Tony Vaccaro, soldat d’infanterie dans la 83e division, a pris plus de 6 000 photographies durant ses onze mois après le débarquement en Normandie.
Il a documenté les horreurs et les réalités de la guerre, offrant des moments bruts et puissants de la vie des soldats et des civils.
Bob Landry, photographe chez Life, était sur un croiseur dans le Pacifique lorsque les Japonais ont attaqué Pearl Harbor, et ensuite il les collectionna !
Comme Robert Capa, il a rejoint la première vague le jour J, mais tout le film de Landry a été perdu, ainsi … que ses chaussures.
Première femme correspondante de guerre à débarquer en Normandie en juillet 1944, Lee Miller a couvert le travail des infirmières près d’Omaha Beach.
Une confusion dans les communications a permis de documenter le siège de Saint-Malo.
Cela ne dura guère longtemps, mais suffisamment pour nous laisser cette image.
Martha Gellhorn, mariée à Ernest Hemingway, s’est déguisée en brancardier pour poser le pied sur Omaha Beach.
Son reportage est publié en août 1944 dans le Collier’s Weekly, offrant un témoignage unique de l’événement.
Pour aller plus loin dans l’exploration des archives photos du Débarquement, voici quelques liens intéressants :
À très bientôt,
Bruno
Adobe : plus de pépettes pour moins de créativité ? Avec l’augmentation des prix de Creative Cloud en 2025, on se demande si l’IA qui choisit vos photos vaut vraiment le coup. Découvrez les détails, les alternatives, et réfléchissez avant de casser votre tirelire !
La photographie de rue est un art de l’instant, où chaque seconde compte. Fixer vos ISO photo, notamment à 400, peut sembler une contrainte, mais c’est en réalité une simplification qui libère votre créativité.
Yasuhiro Ishimoto, photographe d’origine japonaise, a navigué entre deux cultures, celle du Japon et celle des États-Unis. Sa formation à l’Institute of Design de Chicago a favorisé une compréhension de la lumière, des formes et de l’espace, intégrant la notion japonaise de « Ma » dans sa vision artistique.
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« The Falling Soldier » est une des oeuvre les plus célèbres de ce photographe talentueux. Une photographie d’un milicien espagnol où il a été abattu pendant la guerre civile espagnole. Mais celles qui me bouleversent ostensiblement, ce sont celles du débarquement du Jour J en Normandie 1944, photographies qui nous offrent un regard cru et intime sur l’un des événement les plus importants de la seconde guerre mondiale.
Là encore, certains de ses clichés sont floutés et réellement magnifiés…
Merci pour ton commentaire. « The Falling Soldier » est effectivement une photo puissante, mais je te rejoins totalement sur les clichés du Jour J en Normandie. Ces photos capturent vraiment l’intensité et l’humanité de ce moment historique. Le flou dans certaines images ajoute une dimension presque onirique qui magnifie la réalité brutale qu’elles montrent.
Ces photos sont des témoignages précieux, et leur impact est indéniable. Elles nous rappellent l’importance de ces instants figés dans le temps.
Heureusement, que plus de 500 courageux ont couvert ce moment, avec comme seule arme, un appareil photo, une caméra ou une machine à écrire !
À bientôt,