
Guide complet pour réaliser un leporello photo
Guide complet pour réaliser un leporello photo Table des matières Le Leporello : une belle approche pour vos séries photo
Je suis certain que cela vous est déjà arrivé !
Vous avez économisé toute l’année pour vous offrir LE voyage !
Les affaires sont prêtes dans les valises.
Votre femme et vos gamins sont aux anges.
L’itinéraire et les spots sont choisis avec soins : tout est bien calé !
Votre boîtier fait évidemment partie du voyage, puisque vous avez l’intention de profiter de ce séjour pour pratiquer la photographie de rue.
10 jours de rêve !
Ça y est, vous êtes à l’aéroport.
Le lieu idéal pour un peu de photos (même si cette pratique est interdite dans certains endroits).
Les gens sont dans leurs mondes.
Certains dorment allongés dans un coin, alors que d’autres activent leurs index comme un métronome sur la vitre de leurs téléphones.
La lumière, les immenses baies vitrées et les avions qui décollent en arrière-plan sont l’occasion de photos possibles.
Discrètement, vous sortez votre boitier.
Jusqu’au moment où une petite voix vous demande :
« Papa, j’ai envie de faire pipi.»
Bon…
Ben, on va trouver les toilettes…
Ce sera certainement plus rapide que de négocier avec madame plongée dans son bouquin.
Mais, pourquoi vos proches ne comprennent-ils pas que choper une photo demande du temps et de la réflexion !
C’est bien loin du selfie ou du petit coup de smartphone vite fait.
Il faut d’abord imaginer la scène, puis la cadrer, et enfin attendre de ressentir le besoin de déclencher.
Et c’est toujours à ce moment-là que les gens pensent que vous ne faites rien !
Pire.
Lorsque la destination fut choisie, vous vous êtes activés afin de dégoter les petits coins sympathiques… pour la photo.
Vous avez en tête deux trois possibilités à ne pas rater.
Des architectures comme celles-là, comme cadre de photo de rue, vous n’êtes pas près d’en revoir.
Mais voilà…
La démocratie familiale va immédiatement s’activer pour imposer une journée sur une plage, entre chouchous, glaces et beignets !
La classe !
Sans 49.3 !
Impossible de dissoudre la famille.
Une journée fichue et en plus, il vous est interdit de faire la gueule.
Il y a un autre petit désagrément avec les voyages en famille et vous me direz si vous avez constaté la même situation lors de vos vacances.
Vous vous baladez avec madame, lorsqu’une composition titille votre pupille.
Comme un setter, la truffe au vent, vous marquez l’arrêt.
Vous dégainez votre boitier.
Votre compagne, n’ayant pas vos compétences photo, continue tranquillement sa route et se retrouve dans le champ convoité.
Pas grave, elle va bien en sortir.
Vous patientez.
Erreur.
Ne vous voyant plus, elle s’arrête brusquement et se tourne vers vous, se demandant ce que vous pouvez bien fabriquer immobile.
Comme par miracle, le moment photo convoité s’est envolé, évanoui.
Je tiens à préciser que ce genre de scène n’est pas l’apanage de la gent féminine et doit aussi se produire avec un compagnon ou toutes autres personnes non sensibilisées à la photo de rue.
La photo en famille n’est pas de tout repos.
Et pas seulement pour vous…
Mettez-vous à la place de votre femme ou de vos gamins lorsque vous décidez de vous arrêter à un endroit qui doit se nommer « nulle part », en plein soleil, pour une photo… incompréhensible.
Je n’en jette plus.
Vous avez compris. Vous connaissez.
D’où cette idée consistant à partir tout seul ou avec un autre photographe, pour une mission 100 % photo.
Ayant assouvi votre passion, les vacances familiales n’en seront que plus douces.
Reste le prix et la durée.
Concernant le prix, de nombreuses destinations sont tout à fait abordables en avion ou en train.
Et s’il vous manque quelques euros, le report d’achat d’un nouvel objectif ou du dernier boitier devrait largement couvrir la dépense.
Pour le faire régulièrement sur des destinations à portée de train, et plus rarement un peu plus loin, je vous le conseille.
Du matin au soir : photo.
Vous vous perdez comme vous le voulez.
Vous vous arrêtez où vous désirez et personne ne viendra vous enquiquiner si cela fait une demi-heure que vous ne bougez plus.
Vous sautez des repas, avec juste une pause café accompagnée d’un sandwich à 16 h.
Vous êtes focus, complètement, sans partage.
Vous obtenez énormément de matière pour de longues soirées d’editing.
Voilà pourquoi, je vous conseille aujourd’hui une destination incongrue : Belgrade.
En Serbie.
Mais qu’elle idée ?
Je vous explique pourquoi cette destination mérite que vous la considériez.
OK pour plonger dans les Balkans ?
Alors on y va !
Avez-vous déjà rêvé du Danube ?
Bonne pioche !
Belgrade se situe au confluent du Danube et de la Save et occupe une position stratégique en plein cœur des Balkans.
Balkans…
Cela ne titille pas votre imagination ?
Capitale de la Serbie, elle est à la croisée de tous les chemins.
Le Danube, voie de communication qui traverse l’Europe de l’Allemagne à la mer noire, relie depuis la nuit des temps 10 pays.
Les Ottomans le remontèrent jusqu’aux portes de Vienne et y furent vaincus en 1529.
Le Danube joua alors non seulement le rôle d’artère militaire et commerciale mais également de lien politique, culturel et religieux entre l’Orient et l’Occident.
Toute une histoire et toute une économie !
En clair, tout le monde y est passé depuis ses 7000 ans d’histoire.
Alors, pourquoi pas vous ?
Les Belgradois ne comptent plus les destructions de leur ville : entre 28 et 33 fois selon Wikipédia. Même si certains annoncent qu’elle fut rasée plus de 40 fois !
Les Ottomans y sont restés 500 ans après la bataille du champ du merle (situé dans le Kosovo actuel) en 1389 !
Cette défaite est d’une grande importance dans l’histoire serbe, au point qu’elle est célébrée chaque 28 juin.
Et oui,les serbes célèbrent une défaite…
Cette date marque symboliquement la fin de l’âge d’or serbe et le début de l’oppression turque.
Les conflits lors de l’éclatement de la Yougoslavie ont durement touché l’ensemble des pays avec son cortège d’atrocités, de crimes de guerre.
Le souvenir de ces périodes reste toujours vivace de nos jours.
Des bâtiments témoignant des bombardements de Belgrade par l’OTAN en 1999, comme la Maison de la Radio et du Commandement, subsistent.
Vous verrez régulièrement, durant votre visite, des slogans dénonçant l’agression de l’OTAN et réclamant le rattachement du Kosovo à la Serbie.
Vu le nombre de destructions subies par Belgrade, la plupart des bâtiments datent du XIXe et du XXe siècle.
L’architecture offre l’univers du brutalisme (nous y reviendrons), le quartier Bohème et aussi des maisons d’inspiration austro-hongroises.
Sans oublier les divers bâtiments religieux dont la magnifique église Saint-Sava et les bâtiments de l’ère Tito.
Bon prince, je vous partage une belle liste à mettre de côté : Architecture à Belgrade.
Tout cela vous donne un fond à exploiter pour vos images de rue.
Et comme Belgrade, à l’instar de toutes les grandes villes, offre une multitude de mouvements de population, vous n’aurez que l’embarras des découvertes.
Pour votre escapade photographique, plusieurs contraintes s’imposent à vous :
– Le coût
– Le logement
– les déplacements surplace
Voyons tout cela ensemble.
Vous me suivez ?
On compte les pépettes !
La pression touristique étant relativement faible, qui irait passer ses vacances à Belgrade, les prix sont tout à fait abordables pour vous loger et vous restaurer.
Parlons budget :
Les prix à destination de Belgrade sont relativement élevés en dehors du low cost.
Normal.
Les vols les moins chers sont au départ de l’aéroport de Beauvais. Toutefois, vu le nombre d’histoires que j’ai entendues à son sujet et les difficultés pour s’y rendre, je ne suis pas chaud.
J’ai décidé de partir de Paris Charles de Gaulle.
Plus cher, mais plus sûr.
Par exemple, le prix d’un billet aller simple Direct en partance de France sur Skyscanner.
Ce sont des prix d’appels.
Évidemment la note augmente très vite si vous avez des contraintes de temps.
J’ai eu début mai 2025 un vol aller-retour au départ de Paris pour 290 € pour 2 h 20 de vol.
Le prix d’un beau 50 mm neuf.
Vous arrivez à l’aéroport Tesla de Belgrade et vous rencontrerez certainement dans le hall des « taxis » vous proposant leurs services.
Attention, ne faites pas comme moi, qui après 3 h de retard sur mon vol, acceptai le premier venu.
J’ai juste payé le double !
Certes, pour une belle BMW, mais sans les attributs classiques des taxis.
En sortant de l’aéroport, vous verrez la station de taxis.
Au retour, j’ai opté pour la société Pink Taxi (ils sont roses) pour un peu plus de 20 € (en tarif nuit)
Sinon, vous pouvez vous plonger dans les transports urbains gratuits comme la ligne 600 ou 607
Les transports publics sont gratuits, fréquents et facilement utilisables même sans connaitre l’alphabet cyrillique.
Google Map a digéré les horaires du plan de transport de la ville.
Ainsi vous pouvez sans difficulté vous projeter aux confins de la ville.
Et profitez-en !
Le dépaysement est assuré si vous décidez d’aller jeter un œil sur Zemun par exemple.
Il n’y a pas que l’avion et les transports dans la vie, vous allez devoir vous nourrir et vous loger.
De manière générale, j’aime rester au moins 3 jours pleins.
Même si l’on ne peut pas tout faire sur une destination, ne rester que 2 jours me laisse toujours le sentiment que je n’ai pas profiter pleinement du lieu.
La première journée, vous prenez vos marques.
La deuxième, vous avez plus d’assurance pour les transports et vous savez vous orienter.
La troisième, vous maitrisez la ville. Vous pouvez peaufiner vos séries photo et la compléter avec des lieux non faits.
Voilà qui fait 4 nuits dénicher.
Pour vous donner une idée j’ai utilisé le site Booking.
Voici un exemple de prix pour 4 nuits au mois de juin 2025 pour 1 personne.
J’ai choisi un hôtel dans le quartier Bohémiens de Belgrade.
Il n’est certainement pas parmi les moins chers, mais il est bien situé et offre un accueil physique.
Je n’avais pas envie de me battre avec le code d’une boite à clefs dans un pays où je ne maitrise pas la langue.
Pas de grandes bouffes !
L’objectif de ce séjour était loin d’une balade gastronomique.
Non pas que l’on mange mal en Serbie, mais nous sommes là pour la photo.
L’hôtel ne proposant pas de petits déjeuners, nous commencions la journée dans un petit restaurant.
Et oui, certains établissements que nous fréquentions le soir proposaient aussi des petits déjeuners.
Un peu plus loin de l’hôtel, nous avons aussi testé un brunch bien copieux.
L’idée consistait à manger copieusement le matin.
Ainsi rassasiés, nous ne prenions qu’un petit encas vers 16 h.
Allez, je vous montre comment débutaient les matins à Belgrade :
Le matin, avant de partir.
Tout cela pour moins de 9 €.
Pour le soir ?
C’est une saucisse du producteur du coin, frites maison.
9 € plus la petite bière qui va bien avec.
Donc, ce n’est pas ici que vous allez planter votre budget.
Mais faites toutefois attention à ne pas négliger certains points.
Je vous les énumère rapidement.
Petit tableau pour convertir rapidement les Dinars Serbe en Euros
RSD | EUR |
---|---|
100 RSDS | 0,85 EUR |
500 RSD | 4,27 EUR |
1000 RSD | 8,50 Eur |
1500 RSD | 12,77 EUR |
Appli avec une version gratuite, j’ai fini par l’acheter.
En d’autres mots : les maisons des rois et des reines, les lieux religieux, les plages et les restaurants.
Le marché Zeleni Venac avec ses toits en damiers blanc et rouge.
En plein centre de Belgrade, c’est l’un des plus grands de Belgrade.
Le marché Kalenic Pijaca.
On y vend de tout !
Des poissons aux chaussettes. Sans aucun rapport entre les deux…
Un vrai dédale d’étals sous des bâches vous protégeant de la pluie éventuelle mais assez sombre.
Des petites boutiques complètent le tour du marché.
Ça vaut un petit passage.
Le marché du quartier Bohème
Absent de la carte, car je l’ai découvert en sortant de l’hôtel à ma descente d’avion, pour un premier contact avec le pays et avec une étrange commerçante.
Adepte de la photo de rue, ne négligez surtout pas une petite balade le long du Danube afin de savoir s’il est toujours aussi bleu.
Dites-moi, mais je pense que le père Strauss avait un problème avec les couleurs.
Pour tout vous avouer, nous y sommes passés deux fois avec plaisir.
Traverser le quartier Dorcol et une fois arriver au fleuve laisser vous guider par votre humeur et un peu de détente.
Une fois que vous avez longé la citadelle, continuez vers le quartier Savamala.
Vous y découvrirez quelques bistrots le long des quais très animés le soir, ainsi qu’un hotspot de graffitis.
Architecture brutaliste : Késaco ?
J’ai découvert ce mouvement architectural en travaillant Gare Montparnasse.
Si vous y êtes passé avant sa récente rénovation, vous avez pu constater un intérieur en pur style d’inspiration brutaliste.
Pour la petite histoire, un sondage avait été réalisé pour la fin des travaux auprès des voyageurs.
Le sondeur :
– Comment trouvez-vous la nouvelle Gare Montparnasse ?
Le quidam:
– Lorsqu’elle sera finie, ce sera bien !
Le sondeur :
– Mais elle est terminée…
Le quidam :
– Ah ???
Vu que je suis sympa et que les notions d’architecture ne sont pas abordées à l’école, je vais tenter de vous en donner une définition.
J’ai recherché pas mal de textes sur ce sujet et je vous en livre une vision, ma vision qui n’est absolument pas celle d’un spécialiste.
J’ajoute les sources en bas de page pour les plus courageux.
L’architecture brutaliste est un style architectural qui a connu une grande popularité entre les années 1950 et 1970 avant de décliner progressivement dans les années 1980. Son nom provient du terme français «béton brut», employé par Le Corbusier pour décrire l’aspect naturel et primitif du béton lorsqu’il est utilisé sans finition ni transformation.
Malgré son nom, Le Corbusier avait une approche poétique de ce matériau, affirmant :
« Puissent nos bétons si rudes révéler que, sous eux, nos sensibilités sont fines ».
Le Corbusier
Hop !
Plongeons dans le béton tout frais du Brutalisme :
Le brutalisme se caractérise par l’utilisation prédominante, vous l’avez deviné, du béton brut. Ce matériau était fonctionnel, abordable et résistant, ce qui a permis la construction d’édifices imposants.
Bien que le béton soit sa signature, certaines constructions brutalistes intègrent aussi d’autres matériaux comme la brique, le verre, l’acier ou la pierre grossièrement taillée. Il faut toujours que certains fassent les intéressant…
Les bâtiments brutalistes se distinguent par leurs formes géométriques massives et anguleuses, souvent répétitives, et sont dépourvus de tout ornement.
Le style se veut primaire et minimaliste.
Ces édifices sont généralement de dimensions imposantes et mettent en avant leur verticalité (un peu phallique…)
Le brutalisme est né dans l’après-guerre, une période marquée par les destructions massives et le besoin urgent de reconstruire des villes rapidement et à moindre coût, notamment en Europe, encouragé par le Plan Marshall.
Il s’inscrivait dans une idéologie sociale forte, celle d’une société d’après-guerre plus juste, progressiste et collective.
Les projets brutalistes visaient à fournir des logements abordables et à améliorer le cadre de vie en offrant l’accès à des conforts modernes comme l’eau courante, le gaz et l’électricité.
Ces bâtiments étaient souvent conçus comme des «mini-villes», intégrant des commerces, des espaces de service et des lieux de vie communautaire.
Le brutalisme se positionnait comme une réaction aux styles architecturaux antérieurs, comme le style Beaux-Arts (jugé trop raffiné) et les tours Bauhaus (associées à une élite privilégiée), prônant une approche plus honnête, humble et égalitaire de l’architecture.
Malgré ses intentions sociales, le brutalisme a souvent été mal-aimé. Son aspect austère et massif peut être perçu par certains comme agressif, rappelant des bunkers et des blockhaus.
Les défauts du béton de qualité médiocre ont contribué à son impopularité, le matériau vieillissant mal et pouvant se fissurer. De plus, en France, les grands ensembles brutalistes sont devenus le symbole des banlieues, associés à l’échec social et à l’exclusion.
Aux États-Unis, le brutalisme a pris une signification liée à la menace de la Guerre Froide, les bâtiments transmettant «l’effroi à la ville».
Le Corbusier est considéré comme l’initiateur du mouvement, notamment avec ses Unités d’habitation (comme la Cité Radieuse de Marseille) et le Couvent de La Tourette.
D’autres architectes clés incluent Ernö Goldfinger, Jacques Kalisz, Bernard Zehrfuss, Oscar Niemeyer (siège du Parti communiste français à Paris, Bourse départementale du travail de Seine-Saint-Denis à Bobigny), Gérard Grandval (Cité des Choux-fleurs à Créteil), Ricardo Bofill (Espaces d’Abraxas à Noisy-le-Grand),
Jean Rabinel (Central Téléphonique de Mériadeck à Bordeaux), Francisque Perrier (Résidence «Le Centre» et Conservatoire de Bordeaux), Edmond Lay (caisse d’épargne Mériadeck Grand prix national d’architecture 1984).
Ils se situent sur la rive gauche de la Save.
Vous y accédez facilement avec le tram ou en bus.
Construite en 1980, elle devait symboliser l’entrée de Belgrade en arrivant de l’aéroport.
Hautes de 115m, les deux tours sont reliées en haut et accueillaient un restaurant panoramique.
Une des tours est destinée aux habitations, l’autre, aux bureaux, semble abandonnée.
De loin, ces bâtiments offrent un sentiment de répulsion.
Béton, gris, massifs…
De quoi faire demi-tour.
Mais je vous invite à regarder comment les habitants ont pris en charge cet environnement.
Au centre d’un des blocks, des terrains de foot, de basket, des balançoires et des espaces de jeux accueillant les enfants et les poussettes.
Alors que sur les blocks suivants, c’est un véritable centre-ville avec tout un tas de petites boutiques, supérette, café, grillades qui s’est installé.
Des fleurs envahissent des jardinières en béton ou tout simplement de vieux bidons.
Ce n’est pas Neuilly, mais une vie tranquille, collective, semble s’y dérouler loin de notre imagerie mentale pour ce genre de banlieue.
Des ressources Wikipédia et autres photographes abordent le sujet :
*La tour Genex ou Zepter
*Les Blocks de Belgrade
*Le block 22
*Le block 23
* Le photographe Milovan Milenkovic
Quartier central et touristique avec ses rues pavées et ses restaurants.
Attention, les musiciens des restaurants jouent très fort !
Très très fort…
J’ai la nette impression qu’ils ne s’éloignent de votre assiette qu’a la suite du paiement d’une dime afin de les encourager à visiter vos voisins.
Je n’avais pas repris cette banlieue de Belgrade sur mon plan.
Maxime, avec qui je faisais le périple, me le proposa.
Bonne pioche !
Les bords du Danube sont faciles d’accès en transport en commun comme tout le reste de Belgrade. Ils sont très photogéniques et l’architecture est très différente de celle du centre-ville.
Je vous laisse aller plus loin avec sa fiche Wikipédia : Zemun
Allez visiter le site et le compte Insta de Maxime : Maxime Massa
Il est impératif de s’en servir!
Il me fait penser aux vieux trams de Turin ou de Saint-Pétersbourg que nous avons détruits durant les années 70 pour laisser la place à la voiture individuelle.
Ils semblent d’un autre âge mais ils roulent toujours, semblant insensibles à la neige, à la pluie ou aux problèmes d’adhérences de l’automne.
Bonne photo à y faire dedans et si un coin vous plait, descendez !
Il faut bien admettre que le petit père avait la truelle chevillée au corps.
Commençons par:
Si vous aviez l’intention de dormir dans l’esprit de l’époque Tito, cet hôtel était fait pour vous.
Sur les bords de la Save et à l’entrée de Belgrade, il était la fierté du Maréchal.
Construit en 1969, il a vu défiler Jimmy Carter, Tina Turner, Neil Armstrong, Elizabeth II…
Malheureusement, il fut touché par des bombardements de l’OTAN en 1999 afin de faire cesser la répression contre l’indépendance du Kosovo.
Nous sommes passés à côté de lui, mais en lieu et place, un grand trou entouré par des palissades annonçant la construction d’un truc moderne.
Dommage…
Son architecture est un bel exemple de modernisme des années 50.
Comme nous sommes devant un bâtiment gouvernemental, vous ne pourrez pas y pénétrer.
Surtout en ce moment avec les turbulences internes que connait la Serbie.
De même, la photo de touriste ne devrait pas poser de problèmes, mais il est inutile de trop tourner devant.
Imaginez-vous que vous êtes devant le Palais de l’Élysée, c’est légèrement surveillé.
Situé en plein cœur de la ville de Belgrade, il est inévitable que vous y passiez.
Imposante, terminée en 1955, ses façades peuvent vous inspirer.
Si vous passez devant un bâtiment énorme, il doit faire ses 100m de côté !
Énormes blocs de pierre, colonnes, vous êtes certainement en face de la poste.
Ce bâtiment possède un intérêt caché.
Il est bilingue !
Français-Serbe !
Regardez la porte d’entrée.
Pour continuer dans l’esprit des anciens bâtiments de l’ère Tito, bienvenue aux Spomeniks.
Je pense que vous n’en avez jamais entendu parler, comme moi, avant de fouiller l’ex-Yougoslavie.
Ce sont des sculptures réparties dans toute la Yougoslavie voulues par Tito.
Le symbole ?
Leur premier objectif était d’honorer les actes de résistances de sa population au cours de la Guerre de Libération Nationale (1941-1945), durant la Seconde Guerre Mondiale, contre l’Axe.
Ils commémorent non seulement les crimes qui se sont produits lors de l’occupation brutale de la région mais ils célèbrent également la « Révolution » qui les a vaincus, révolution conduite par l’Armée de Partisans rebelles menée par Tito.
SpomenikDataBase.org
Il en existait certainement plusieurs centaines à travers le pays.
Mais entre destructions, rancœurs et manque de moyens, elles disparaissent au fur et à mesure.
Vous passerez certainement à côté de l’une d’elles.
N’hésitez pas à vous y arrêter, certaines sont impressionnantes, d’autres possèdent un intérêt photographique modéré.
De toutes les façons, c’est une partie de l’histoire qui s’étiole discrètement et peut-être une idée de photographies documentaires.
Les Belgradois ne comptent plus les fois où leur cité fut détruite au cours des âges.
Pourtant, l’imposante citadelle domine toujours la ville d’un côté, la Save et le Danube de l’autre côté.
Vous y trouverez un point de vue unique sur le Danube et un parc arboré très agréable par fortes chaleurs.
L’occasion de se faire passer pour un touriste et cramer de la pellicule pour shooter des attitudes au plus près.
J’ai découvert, par hasard, lors d’un salon du livre un petit bouquin sur la Serbie.
Loin des guides touristiques, il propose la découverte de « l’âme des peuples ».
Sans hésiter, j’ai sorti ma carte bleue et j’en suis très heureux. Je vous laisse découvrir la quatrième de couverture :
Allez voir leur site …
Je suis certain que vous trouverez une destination.
Je n’avais pas de thèmes en tête en arrivant à Belgrade.
Je désirais découvrir la ville, sa respiration, son architecture, ses marchés.
En clair : baguenauder le nez au vent.
Cela fait du bien de s’imprégner de cette manière et je vous la conseille pour la première approche d’une ville.
Si j’y retournais, vers où irais-je, pour quelles photos ?
Je pense que je me concentrerais sur les blocks et la transformation du quartier avec des immeubles modernes apparaissant à leurs côtés.
Mais aussi pénétrer dans cet univers imposant de béton afin de s’intéresser à la manière dont les Belgradois se sont approprié cet édifice, à la façon dont ils le vivent et l’utilisent.
Autre envie : le Danube.
Les bords du fleuve m’ont particulièrement intéressé. Une piste cyclable longe le Danube sur plusieurs centaines de kilomètres .
L’idée d’un voyage du Danube jusqu’en Allemagne sur une des voies de communication économique et intellectuelle qui façonna cette partie du monde me trotte dans la tête.
Si seulement j’étais sportif…
En conclusion, Belgrade est une destination attirante pour le photo.
Vous serez loin des capitales qui se sont transformées en villes internationales avec les mêmes magasins, les mêmes équipements, les mêmes restaurants et les mêmes menus.
Certes, vous ne pourrez pas briller lors des apéros ou en société.
« Mais, que vas-tu faire à Belgrade ? »
« Y a quoi à Belgrade ? »
« pfff »
Qu’à cela ne tienne, vos photos parleront pour vous et vous aurez le sentiment d’avoir vu autre chose que le tramway de Porto ou de Lisbonne :
Un pays de l’ex-Yougoslavie communiste, une mentalité différente, les ravages d’une guerre récente et pas complètement cicatrisée, une architecture qui est en voie de disparition et le beau Danube qui n’est pas franchement bleu…
De mon côté, je pense y retourner avec ma famille, car Belgrade est l’origine d’une jolie balade en train.
Le trajet Belgrade-Podgorica au Monténégro est une des plus belles lignes ferroviaires à travers les Alpes dinariques.
Mais c’est une autre histoire…
Article |
| Résumé |
| Ce document introduit le brutalisme en France, inspiré par Le Corbusier, et met en lumière sa fragilité et sa méconnaissance actuelle, en listant plusieurs articles sur des sites brutalistes. | |
| Il documente la présence persistante, mais menacée, de l’architecture brutaliste à La Défense, avec un focus sur des constructions comme Les Damiers et Vision 80. | |
Au couvent de la Tourette, le « point de vue » de Le Corbusier |
| Ce document offre une perspective photographique sur l’extérieur du Couvent de La Tourette de Le Corbusier, en soulignant son aspect austère et parfois perçu comme « carcéral ». |
| Un aperçu général du brutalisme en France, de ses origines à ses réalisations emblématiques, en lien avec la sortie du film The Brutalist. | |
| Il explore l’architecture brutaliste à Bordeaux, notamment l’ancienne Caisse d’Épargne de Mériadeck et d’autres bâtiments en béton, en faisant un parallèle avec la pâtisserie locale, le cannelé. | |
| Ce document relate des visites de sites brutalistes parisiens lors des Journées européennes du patrimoine, tels que l’Espace Niemeyer et le siège de l’UNESCO. | |
L’architecture brutaliste : 5 exemples de constructions emblématiques |
| Présente cinq constructions brutalistes emblématiques, incluant Les Choux de Créteil et La Cité Radieuse, et discute l’idéologie sociale et le déclin du mouvement. |
| Il se concentre sur la « Cité des Choux-fleurs » de Gérard Grandval à Créteil, un projet brutaliste et organique caractérisé par ses balcons en forme de pétales. | |
| Cette transcription explique pourquoi l’architecture brutaliste est souvent perçue négativement en raison de son matériau (béton brut) et de ses formes rappelant les bunkers. | |
Les meilleurs spots d’architecture brutaliste du Grand Paris |
| Une sélection de onze édifices brutalistes notables dans le Grand Paris, incluant Les Espaces d’Abraxas, l’Espace Niemeyer et Les Choux de Créteil. |
| Ce document détaille l’histoire, l’idéologie sociale, les caractéristiques et le déclin du brutalisme, un style architectural né de la reconstruction d’après-guerre. | |
| Il décrit l’architecture intérieure de l’église et de la chapelle du Couvent de La Tourette de Le Corbusier, en mettant en évidence l’utilisation du béton brut, des jeux de lumière et des couleurs. | |
| Ce document présente une visite à la Cité Radieuse de Le Corbusier à Marseille, une « unité d’habitation » emblématique, et aborde son concept social et l’application du « Modulor ». |
Guide complet pour réaliser un leporello photo Table des matières Le Leporello : une belle approche pour vos séries photo
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En partant des besoins de la street photo, plongez dans des configurations optimales pour le Fujifilm X100V.
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Dans cet article, nous allons découvrir comment utiliser uniquement Lightroom Mobile en vacances pour retrouver tous vos Raw dans la version Classic à votre retour.
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Le moment décisif débarque, c’est à ce moment là que l’on se mélange les pinceaux avec le Fuji x100f. Tous mes réglages pour être prêt !
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Martin Parr l’adore !
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Yasuhiro Ogawa, photographe japonais, compile 27 ans de travail argentique dans son livre. Ses clichés poétiques et intimes révèlent la beauté des détails quotidiens, entre ombre et lumière.
30 spots photos pour visiter Bordeaux en street photography.
Enfin, une méthode facile pour réussir ses photos de rue. En route pour la règle des 3 « F » en photo de rue !
« Si vos photos ne sont pas assez bonnes, … » L’occasion de comprendre pourquoi Robert Capa plongeait dans l’action.
Sujet rarement traité, la manière de viser avec son appareil photo a son importance dans le rapport que l’on désire mettre entre soi et son sujet. Pour ma part, je suis un adepte de la visée ventrale et voilà pourquoi …
J’étais super content de mes premières Timberland pour mes chaussures de photographe.
Un peu moins pour les deuxième…
Vous n’êtes pas un âne, alors cessez de transporter tout votre barda en voyage photo. Faites de la Street photography et voyagez léger.
Choisir son encadrement photo, c’est essentiel pour les mettre en valeur vos photos. Découvrez comment choisir le bon cadre pour vos tirages de street.
Inspiration ? Réaliser des photos de rue est inhérent à ma manière de vivre. Un lieu, une personne, dans le tram, à la maison, je ne me bride pas si un sujet se présente.
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