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Les rencontres de la photographie
Arles 2025

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Je reviens des rencontres de la photographie Arles 2025

Comme depuis plusieurs années, j’ai passé mon nez aux Rencontres de la photographie d’Arles.
Je dis « passé mon nez » car vu le prix des logements et autres nécessités, ajoutés aux prix du forfait; la faiblesse des salaires et des pensions pour les retraités ne permet plus de jouer très longtemps.

Concernant les forfaits 42 € sur place ou 40 € en ligne.
Tarifs réduits à 34 et 32 € !

Vous ne venez qu’une journée ?
Bing !
35 € sur place et 33 € en ligne.

Autant dire que si vous venez avec madame et les gamins, c’est 84 € !
84 € ?
Ben oui, vu le prix, les enfants resteront à l’hôtel…

Erreur,
C’est gratuit pour les moins de 18 ans, les allocataires du RSA, ASS, ADA, RSO et ASPA et les personnes handicapées.
Préparez la carte bleue; c’est par ici Billetterie

Maintenant que les choses qui fâchent sont passées, attaquons les choses sérieuses.

Je ne pense pas avoir vu toutes les expos, j’avoue saturer assez vite et préférer une petite terrasse au frais (oui ça existe à Arles) avec une boisson moussante.

J’ai remarqué une chose intéressante cette année.
Alors que nous enchainions les expos, mon esprit commençait à s’intéresser à autre chose.
En vérité, je me sentais fatigué et j’avais besoin d’un peu d’air frais.
Malgré cette lassitude, lorsqu’une photo ou une expo titillait la rétine, celle-ci réveillait mon attention et c’était reparti !
Donc, je suis assez confiant sur le fait de n’avoir pas raté beaucoup de choses.

Je vais vous lister celles que j’ai aimées; intéressé ou surpris.

Pour ce faire, j’ai utilisé l’application « notes » de mon bigophone afin d’ajouter une ou deux photos avec le nom du photographe afin de garder un souvenir (je deviens un peu Dory la dorade avec l’âge).
C’est la raison pour laquelle, certaines images qui illustrent cet article sont d’une qualité décevante.
De toutes les façons, des photos de photos, c’est toujours horrible.

J’ai récupéré pour chaque expo des petits textes expliquant, plus ou moins, la démarche.
Plus utile, j’ai ajouté les sites des photographes, celui des rencontres et le lieu.

Les expos que j’ai aimées

 

• Photo Brésilienne – Construction/Déconstruction/Reconstruction. Photographie Moderniste Brésilienne 1939‑1964

La Mécanique Générale

Jose Yalenti 1950
 
Si j’avais la chance de retourner avant la fin de l’été en Arles, je retournerais certainement voir cette expo.
De retour à Bordeaux, j’ai acheté le bouquin !
Si vous décidez d’investir quelques euros : Atelier EXB
 
 
Tout débute dans les années 40 à Sao Paulo avec le Foto Cine Clube Bandeirante (FCCB).
Ce club de photo amateur développe une esthétique sur les formes, les lumières avec une base d’architecture.
Un régal.
 
 Cette installation historique retrace l’émergence du modernisme photographique au Brésil entre 1939 et 1964. Entre archives industrielles et variations esthétiques, cette exposition collective immerge dans un voyage visuel nourri d’histoire et de rupture.
 

• Louis Stettner – Le monde de Louis Stettner

 
Louis Stettner
Photo de Louis Settner Manifestation pour les travailleurs agricoles unis New York 1975
 
Avez-vous lu l’article sur l’histoire de la street photography ?
Non ?
Dommage, car il parle de ce moment new-yorkais avec l’éclosion de nombreux photographes de renoms.
Stettner en faisait partie et il ajoute son nom au célèbre photo club : Photo League de New York.
Un extrait des adhérents ?
Berenice Abbott, Margaret Bourke-White, W. Eugene Smith, Helen Levitt, Arthur Rothstein, Beaumont Newhall, Nancy Newhall, Richard Avedon, Weegee, Robert Frank, Harold Feinstein, Edward Weston…
 
Allez-y, tout est bon !
Et si vous voulez étudier les compositions durant les longues soirées d’hiver, le livre de l’exposition est disponible à la chambre claire : Le monde de Louis Stettner
 
La rétrospective consacrée à Louis Stettner rassemble près de 150 clichés couvrant l’après-guerre aux États-Unis et en Europe. Ses images de rue, les visages de New York et Paris, témoignent d’un regard généreux et attentif sur l’humanité.
 
 

• Letizia Battaglia – rétrospective photojournalisme

Letizia Battaglia
Photo journalistique de Letizia Battaglia
 
Je suis fan de cette photographe que j’ai découverte il y a 25 ans.
 
Et ce pour deux raisons :
Son histoire. Celle d’une jeune femme mariée dans une Sicile légèrement machiste et qui décide de quitter son mari avec ses gamines sous le bras.
Elle se lance dans la photographie, le journalisme, l’édition. Militante des droits de l’homme et de la cause des femmes et de la défense du vieux Palerme dont elle devient conseillère municipale.
– Des photos toujours fortes et superbement composées.
 
Sacré caractère !
 
La rétrospective de Letizia Battaglia offre un regard sans concession sur la mafia en Sicile. Ses images de scènes de crime, à la fois d’une beauté austère et d’une violence contenue, rappellent le pouvoir du reportage engagé.
 

• Todd Hido – les présages d’une lueur intérieure.

 
Photo de l'enseigne d'un motel à travers une vitre de voiture avec de la pluie sur la vitre
Todd Hido
 
On aime ou l’on n’aime pas.
Tout dépend si vous plongez dans son monde ou pas.
De mon côté j’aime beaucoup la manière dont les photos se répondent dans l’installation.
Je vous laisse l’adresse de son site : Todd Hido
 
L’exposition de Todd Hido se déroule à l’Espace Van Gogh, dans une atmosphère feutrée. Ses photographies de maisons isolées, de banlieues vaporeuses capturées à travers un pare-brise créent des images hypnotiques et mélancoliques. Le silence y est presque palpable : chaque scène semble vibrer d’un souvenir, d’un monde intérieur.
 
 

• Mayara Ferrão – portraits AI de femmes lesbiennes noires

 
L'ia et la photo lesbienne de Mayara Ferrão
Mayara Ferrão
 
À première vue, je suis tombé dans le panneau avec ces images créées par l’intelligence artificielle.
Et, de surcroît, avec les deux pieds.
De vieilles photos de couples lesbiennes noires, je n’en avais jamais vu.
 
Heureusement, la note d’intention est venue m’éclairer. Me voilà à réfléchir sur les notions de mémoire, réalité, identités…
 
L’Instagram de Mayara Ferrão
 
Dans le cadre du volet Ancestral Futures, Mayara Ferrão proposait des portraits générés en intelligence artificielle représentant des couples lesbiennes noires, parfois lors de cérémonies religieuses comme le Candomblé. L’idée était de combler un vide visuel dans l’histoire photographique brésilienne.
 
 

• Éloge de la photo anonyme

 
J’avoue que je commençais à être un saturé de photos lorsque je suis entré dans le cloître Saint-Trophime.
Je passe devant le texte introductif sans y jeter un œil.
Comme d’hab…
Je n’y retourne que si j’y trouve un intérêt.
 
À la première planche, mes yeux se sont remis devant leurs orbites : de bonnes photos avec une certaine poésie.
Mon attention ne s’est pas relâchée durant toute la visite.
Allez-y, ça vaut la peine de découvrir le travail d’anonymes, notamment les vacances de Lucette, les photos d’un pharmacien-espion ou encore les images coquines de nos grands-pères.
Le bouquin est disponible chez Atelier EXB : Lumière des roses. Éloge de la photographie anonyme.
 
 
À partir d’images du passé — albums familiaux, clichés modestes — le commissariat a construit un récit collectif, évoquant les traces invisibles de vies ordinaires. On y ressent l’énergie poétique du quotidien et l’universalité du souvenir retrouvé.
 
 

• Maree Clarke, Michael Cook, Adam Ferguson et Ricky Maynard – On Country: Photographie d’Australie

 
Une des premières expositions dans laquelle je suis entrée.
Une chaleur étouffante, mais j’ai beaucoup apprécié.
 
Cette exposition collective rend hommage aux récits autochtones de l’Australie.
 
 
Photo de Maree Clarke Ritualand Ceremony Uncle Jack Charles
Maree Clarke

Maree Clarke y présente Ritual and Ceremony, avec des portraits cérémoniels et un impressionnant portrait de l’elder Uncle Jack Charles.

 
Photo de Michael Cook Majority Rule Bus
Michael Cook

Michael Cook interroge la colonisation avec Majority Rule, renversant symboliquement les rapports de pouvoir.

 
Photo de Adam Ferguson
Adam Ferguson

Adam Ferguson, porté par son parcours de photojournaliste, explore Big Sky, la désertification, la résistance rurale et l’identité nationale.

 
Photo Ricky Maynard
Ricky Maynard

Ricky Maynard, dans Portrait of a Distant Land, capte les terres spirituelles du peuple Pakana avec une intensité sacrée.

Rencontres d’Arles On Country : photographie d’Australie Arles

• Elsa Beaumont – Le bois de la Dauphine

1 rue Balze, du 7 juillet au 5 octobre
 
Elsa Beaumont Le bois de la Dauphine
Elsa Beaumont Le bois de la Dauphine
 
Une expo du « Off ».
Allez savoir pourquoi je suis entrée dans cette salle ?
J’ai adoré !
Je vous laisse la découvrir.
 
 
_En recevant le Prix Révélation SAIF × La Kabine 2024, Elsa Beaumont dévoile sa série sensible sur une communauté cévenole venant occuper des lieux abandonnés. Installée dans un espace hors cadre officiel, Le bois de la Dauphine invite à découvrir des trajectoires de vies en marge._
 

• Julie Joubert – Patria Nostra

 
Julie Joubert Paria Nostra
Julie Joubert Paria Nostra
 
L’espace Monoprix n’est pas franchement au centre d’Arles, mais sa visite vaut toujours la balade.
Donc prenez un caddie et allez voir l’exposition de Julie Joubert.
 
Lauréate du Prix Découverte 2025 de la Fondation Louis Roederer, Julie Joubert présente Patria Nostra à l’Espace Monoprix. Ce travail engage une réflexion sur la notion de masculinité à travers l’enregistrement visuel de la Légion étrangère en France
 

• Diana Markosian – Père

 
Photo de Diana Markosian - Père
Photo de Diana Markosian – Père
 
Toujours à l’espace Monoprix.
Ne passez pas tout de suite à la caisse.
Il vous reste à découvrir « Père » de Diana Markosian.
Diana, sa mère et son frère quittèrent Moscou une nuit de 1996.
Ils laissèrent leur père avec juste un mot sur la table.
Durant 15 ans, ce dernier ne cessa de chercher ses enfants.
 
À travers son projet Père, Diana Markosian a exploré la relation compliquée avec son père absent. Elle a retrouvé et réactivé d’anciennes photos familiales – floues, pixélisées – et construit un récit émouvant mêlant film, photographies, objets personnels.
 

Conclusion

Nous voilà avec les 10 expositions qui me sont restées dans l’œil.
Mais comme je n’aime pas les chiffres ronds, je vous partage une petite dernière dans l’off.

Stéphane Rio et James Vil. Lignes de vie

Photo de Stephane Rio James Vil Lignes de vie
Stephane Rio James Vil Lignes de vie

Si vous aimez les jolis tirages en diptyque et le travail sur les lignes électriques à Madagascar, dirigez-vous vers l’Hôtel & Spa Jules César, 9 Bd des Lices à Arles.

L’originalité de Lignes de vie réside dans son dispositif narratif unique : chaque diptyque parle.
Grâce à la voix du comédien Guy Chapellier, les images prennent corps. Via un QR code, le visiteur accède à une piste audio où les photographies se racontent à la première personne, dans une écriture sensible et poétique.

Ville d’Arles. Lignes de vie

Alors, êtes-vous allé en Arles cette année ?
Quelles expos avez-vous particulièrement appréciées ?
Les commentaires vous sont ouverts.

Go!

1 commentaire pour “Les rencontres de la photographie Arles 2025”

  1. PATRICK BLANCHARD L'IMAGIER

    Beaucoup aimé :
    David Amstrong à la Tour Luma des Portrait de toute beauté en noir et blanc et couleurde la scène alternative newyorkaise des années 70…Du Nan Goldin Homme ! Ils etaient amis.
    Kourtney Roy
    Patrick Wack à l’ Abbaye de Montmajour : Azov Horizons : Poignant…
    Stephane Couturier pour son travail sur la Villa d’Elen Gray à Roquebrune Cap Martin également à lAbbeye de Montmajour…
    Beatrice Helg au Musée Reatu: Poétique…

    D’accord pour la Photo anonyme : C’est une des expositions que j’ai préférées…
    Sur mon Facebook : Patrick Blanchard Imagier j’ ai retrace quelques une des expositions citées plus haut.
    Cordialement et photographiquement

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