
Les secrets de l’hyperfocale.
L’hyperfocale est particulièrement efficace en street photography.
Mais comment le régler en argentique et en numérique ?
Ses avantages et quand l’utiliser ?
Les erreurs à éviter…
Temps de lecture : 7 minutes
Cette semaine, j’ai commencé une petite routine matinale consistant à plonger dans une photo d’un de mes bouquins.
Il ne s’agissait pas de parcourir rapidement le livre avant d’aller me faire blanchir les dents.
Non, je prends un livre, je sélectionne la première photo qui me touche.
Vous savez, ce petit sentiment qui vous étreint brusquement lors du premier coup d’œil.
Vous l’avez déjà ressenti, non ?
Et bien, lorsque ce petit frisson parcourt mon corps, je m’arrête et j’examine chirurgicalement l’image.
Les lignes, les arrière-plans, les attitudes, mon œil ausculte tous les coins ainsi que les bords.
Rien ne doit échapper à mon scalpel.
Ce jeudi, mon choix s’est arrêté sur un livre caché sous ma table de chevet (oui, il y a trop de choses dessus, donc j’ai attaqué le dessous) : « L’œil du photographe » de John Szarkowski (le conservateur du MoMA à New York entre 1962 et 1991).
L’image introduisant le chapitre sur le cadrage fut le choix du jour.
« Frank Stenlund devant des panneaux de bois à South Stillwater, Minnesota, 1912, John Runk »
Qu’est-ce qui m’attire dans cette image ?
Le rapport entre l’homme et les panneaux ou bien est-ce le fait que la composition basée sur des horizontales et des verticales soit équilibrée par l’ombre des planches ?
La portion de porte apparente est équivalente à la largeur des planches.
Plus ou moins de porte et le charme disparaissait.
Heureux de cette petite trouvaille, j’attaque le chapitre suivant consacré au Temps.
Normal pour la photographie.
À ce moment, ce n’est pas une image mais un bout de texte qui me fit oublier mon café.
Je vous en livre un extrait :
Plus subtile fut la découverte de ce segment de temps que Cartier-Bresson appelle « l’instant décisif » : décisif non pas à cause de l’événement extérieur (la batte frappant la balle) mais parce qu’à ce moment précis, le flux des formes et des motifs changeants semble avoir atteint un équilibre, ordre et clarté – parce que l’image est devenue, l’espace d’un instant, une photo.
John Szarkowski
Je n’avais jamais lu une présentation de la notion de l’instant décisif d’HCB aussi simple et limpide !
Peut-être y manque-t-il les mathématiques chères à l’œil du XXe siècle ?
Même pas.
Mais alors, que se passe-t-il quand on confie cette mission à une intelligence artificielle ?
Aujourd’hui, l’IA peut générer des images d’un réalisme saisissant. Des portraits hyper-détaillés, des paysages à couper le souffle, des scènes de rue inventées de toutes pièces.
Chaque élément y est techniquement parfait : des ombres réalistes, une lumière correctement répartie, un flou d’arrière-plan digne des plus beaux bokehs.
OK, j’exagère.
Des doigts sont parfois oubliés et le nombre de jambes ne correspond pas au nombre de tête multiplié par deux.
Pourtant, même sans ces petits accrocs, quelque chose cloche.
Regardez bien ces images.
Elles sont froides, sans surprise.
Comme un joueur d’échecs qui sacrifie sa dame sans jamais ressentir d’angoisse.
L’IA compose, mais ne voit pas.
Elle sait empiler des formes harmonieuses, mais elle ignore ce frisson qui traverse le photographe lorsque l’on choisit une image lors de l’éditing.
Alors, la question se pose : peut-on simuler ce moment de grâce qui parcourt notre corps, ou n’appartient-il qu’à ceux qui savent le reconnaître ?
On a tous déjà vécu ce moment où tout semble s’aligner sans prévenir.
Vous marchez dans la rue, l’œil en bandoulière, quand soudain… vous sentez l’image.
Pas le temps de réfléchir, vos doigts font le taf.
Clic clac Kodak !
Même sans regarder le résultat, vous savez que vous tenez quelque chose.
C’est ça, l’instant décisif. Une magie s’est produite.
Cartier-Bresson en avait fait son credo : une fraction de seconde où le monde s’ordonne comme par magie.
Mais derrière cette magie, il y a une science.
L’œil du photographe ne capte pas au hasard, il anticipe. Il se déplace, se met sur la pointe des pieds, s’accroupit légèrement…
Il perçoit les lignes qui se croisent, les formes qui s’équilibrent, des tensions imperceptibles vous fichent un coup au bide.
Prenez « Derrière la gare Saint-Lazare » : un homme saute au-dessus d’une flaque, sa silhouette reflétée parfaitement dans l’eau, suspendue entre deux mondes.
Si Cartier-Bresson avait déclenché un millième de seconde plus tôt ou plus tard, la magie s’évaporait.
Trop tôt, le pied n’a pas encore quitté le sol.
Trop tard, l’eau est troublée par l’impact.
C’est une gymnastique de l’œil, un entraînement constant.
On apprend à voir avant même de photographier.
Souvent, ça passe à un cheveu.
On déclenche un peu trop tôt, un peu trop tard. Poubelle !
Cette tension entre les éléments qui donne l’impression que l’univers a retenu son souffle l’espace d’un instant.
(Elle est belle cette phrase, non ?)
Et c’est là que tout se joue : une IA, aussi puissante soit-elle, peut-elle ressentir cette petite montée d’adrénaline ?
Une image IA, ça se prend comment ?
Pas avec un boîter, ni avec un déclencheur.
Juste avec des mots !
Vous ouvrez une interface, vous tapez une phrase du genre : « Une scène de rue en noir et blanc, ambiance années 50, un homme en chapeau traverse la rue sous la pluie, reflets dans les flaques. »
Et hop, quelques secondes plus tard, une image apparaît.
Techniquement, c’est nickel.
Lumière, composition, rien de mal placé.
On pourrait presque s’y laisser prendre.
Presque.
Parce qu’en y regardant de plus près, ça sonne creux.
L’image est figée, comme trop parfaite, trop calculée.
Il manque le chaos de la street photography que Cartier-Bresson sait capturer :
– les toits qui dessinent des triangles dans le ciel,
– la publicité sur le mur,
– la régularité des personnes et des trois ombres grises derrière la grille.
Et on peut ajouter la silhouette de l’homme disparaissant suffisamment pour laisser éclater son ombre.
Bon courage à l’IA pour rédiger le texte du prompt !
Du Proust avec sa recherche du temps perdu s’impose.
L’IA ne voit pas. Elle ne choisit pas. Elle n’a pas de bide.
Elle exécute.
Point barre.
Et si le prompt est moyen, l’image sera moyenne.
Banale.
Une IA n’a pas d’intuition, elle ne corrige pas un cadrage foireux, elle ne patiente pas des heures pour capturer LE moment.
Elle balance juste des pixels en réponse à ce qu’on lui a demandé, sans comprendre pourquoi c’est censé être intéressant.
Juste un algoritme qui calcule une note, un pourcentage, et retient le plus haut.
Un photographe de rue, ce n’est pas juste quelqu’un qui capture des images.
C’est un flâneur, un explorateur du quotidien.
On marche sans but précis, l’œil en alerte.
On capte les bribes de conversations qui flottent dans l’air.
On retourne lors d’un éclat de rire au détour d’une terrasse, un éclat de lumière sur une affiche défraîchie.
On ressent l’énergie d’un quartier, l’atmosphère changeante d’une rue selon l’heure du jour et du quartier.
Et puis, parfois, on s’arrête car quelque chose nous titille.
Un visage, une scène, une architecture, une lumière…
Allez savoir !
On attend.
On patiente, pour que l’image se construise d’elle-même.
Ou pas…
L’IA, elle, ne se balade pas.
Elle ne connaît pas le froid du matin sur les doigts, la chaleur d’un expresso bu au comptoir à écouter la vie.
Elle ne sent pas le rythme de la ville ni le besoin de déclencher.
Elle ne fait que recomposer.
Et c’est là que tout bascule.
La street photography, ce n’est pas juste une question d’image.
C’est un rapport au monde, une immersion, une manière d’être présent.
Alors, demain, peut-être que les prompts généreront des scènes de rue parfaites.
Mais ce seront des rues sans histoires, des visages sans âmes, des villes sans l’odeur du kebab.
Parce que pour raconter le monde, il faut d’abord l’avoir arpenté.
L’IA peut-elle vraiment capturer l’instant décisif ?
Peut-elle ressentir ce frisson lorsque l’on sait que l’on a quelque chose dans la boîte ?
La réponse, à mon sens, est claire : non.
L’IA ne peut pas ressentir ce moment. Parce qu’au cœur de la photographie de rue, il ne s’agit pas seulement de technique, mais aussi d’un rapport au monde.
Le street photographer n’est pas un simple exécuteur de gestes mécaniques en réponse à un prompt.
C’est un plongeur dans la foule, un flâneur, un dilettante.
Oreilles grandes ouvertes, aux aguets, d’un pas lent, il n’est pas là uniquement pour photographier, mais aussi pour comprendre, sentir, et retranscrire l’atmosphère du moment.
L’IA, elle, est un outil exceptionnel, un moteur qui peut générer des images, techniquement parfaites.
Mais c’est justement là que réside la différence : elle ne fait que compiler, calculer des données, des formes et des couleurs, pour répondre à un prompt.
Elle exécute, sans comprendre, sans éprouver ce que ressent un regard humain.
Le vrai intérêt de l’IA réside dans la rédaction des prompts.
De nouveaux photographes sans appareils photo. Ils utilisent toute la finesse des mots et des algorithmes afin d’explorer un nouveau continent virtuel.
Ne parlez plus de Midjourney, DALL-E ou Firefly mais plutôt des artistes comme Hassan Ragab ou Tim Fu.
À l’heure où la surabondance d’images et l’IA dominent notre quotidien, il est de plus en plus essentiel de ralentir.
Prenez un instant, regardez une image comme si vous n’étiez pas pressé de passer à la suivante.
Prenez le temps de voir.
Apprenez à comprendre son équilibre, à ressentir son impact, à vivre avec elle.
La photographie, surtout la photographie de rue, n’est pas une course à la quantité d’images.
La photo de rue, elle ne se génère pas.
Elle se vit.
Et pour cela, rien ne remplacera jamais le plaisir du photographe qui marche, qui regarde, écoute, attend, prêt à shooter, juste là, sous ses yeux.
Il y a toujours une histoire derrière une photo de rue.
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L’histoire de la street photography commence avec la Photo League de New York et les expos du MoMA comme « New Documents », qui ont marqué l’inauguration de ce nouveau genre.
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Bonjour,
Merci pour cet article.
J’ai un peu de peine avec le mythe de « l’instant décisif », c’est un terme qui n’est pas du tout de Cartier-Bresson mais de l’éditeur américain de son livre « Images à la sauvette », il n’a d’ailleurs jamais photographié avec cette idée en tête. Il a déclenché plusieurs fois pour obtenir l’image de « Derrière la gare Saint-Lazare », il a juste sélectionné la meilleure, comme tous les photographes en fait.
Maintenant, concernant l’IA il est évident qu’elle ne remplacera pas le plaisir de photographier la rue et de la documenter. Je la considère comme un nouvel outil, qui peut être utilisé pour créer quelque chose ou la mixer avec de la photographie pour obtenir des résultats inattendus, une nouvelle manière de créer des images qui n’ont rien à voir avec la photographie comme on en l’entend dans cet article. Certains domaines de la photographie en revanche ont un peu de souci à se faire (photos de produits, de mode).
Merci Jonathan pour votre commentaire !
Effectivement, le terme « instant décisif » a été popularisé par l’éditeur américain, et Cartier-Bresson ne photographiait pas avec cette notion figée en tête. Son approche, son sens du cadrage et du timing, est plus en phase avec la définition de John Szarkowskide reprise dans l’article.
Une approche quasi mathématique, géométrique, comme il aimait le souligner.
Sur l’IA, je partage votre vision : elle ne remplacera pas l’expérience de la prise de vue, mais elle ouvre d’autres perspectives créatives. À voir comment elle s’intègre dans nos pratiques… et quelles disciplines seront les plus impactées !
Vraiment pas inquiet… Ni sensation, ni âme, ni histoire à rêver, etc… l’ I.A. ne concurencera jamais la photo de rue, faite de ressenti, d’ impression, de fugace alignement de planète, bref de magie. Pour ce qui est de la photo de sport, de mode, de studio, d’ architecture, et même de photojournalisme, ce n’ est pas du tout pareil… La street-photo propose cette touche d’ imagination créative, ambivalente, inattendue, surprenante que jamais un ordinateur ne pourra produire ; incapable d’ interpréter la somme considérable de promts qu’ il lui faudra ingurgiter,…rt comprendre, pour fournir une image semant le moindre doute. Zen toujours seront les vrais photographes de rue…
Merci Gérard pour votre commentaire !
Vous soulevez un point essentiel : la street photography repose sur l’imprévisible, l’instant fugace qui échappe à toute planification. Une IA peut générer une scène plausible, mais peut-elle capturer ce petit moment qui fait toute la force d’une vraie photo de rue ?
En revanche, comme vous le soulignez, d’autres domaines de la photo sont sans doute plus exposés. En studio, en mode ou en photo d’architecture, où la maîtrise des paramètres prime sur la spontanéité, l’IA pourrait bien redéfinir certaines pratiques. La frontière entre réel et simulé s’efface déjà dans certains secteurs…
Reste cette question : face à l’IA, la street photography ne devient-elle pas encore plus précieuse, justement parce qu’elle échappe à toute automatisation ?
Curieux d’avoir votre point de vue sur cette évolution !
Bonjour,
Quelle énergie en écriture pour conclure par une évidence ! 🙂
Le vrai problème n’est pas là. Qui a besoin de générer une photo juste à l’aide d’un prompt ? Personne. Ce n’est que la satisfaction monétisée d’un désir créé par des multinationales.
L’IA a aussi un coût humain et environnemental. Allez lire mes articles sur mon site, consultez ceux de la Quadrature Du Net, lire ou relire aussi les bouquins d’Eric Sadin.
Pour conclure, vous articles sont intéressants. Si vous pouviez supprimer ces fenêtres surgissantes très agaçantes sur votre site… Ce serait top !
Amicalement.
Bonjour Méndez,
Merci pour votre commentaire !
C’est vrai que l’IA en image est aussi un business, et qu’elle s’inscrit dans une logique de consommation qui dépasse largement la seule question de la créativité. Son impact humain et environnemental est un vrai sujet, et je suis d’accord, il mérite d’être creusé.
Je vais jeter un œil à vos articles et aux sources que vous mentionnez.
Concernant les fenêtres surgissantes, je comprends totalement votre point de vue !
J’ai décidé de les désactiver dans les premiers jours après la publication d’un article, pour ne pas gêner la lecture des abonnés. L’idéal serait un vrai espace abonnés, mais c’est un projet qui demande du temps et des moyens.
Si vous avez une solution simple à recommander, je suis preneur !
À bientôt, et merci encore pour votre retour.
Bonjour
Aucune IA ne peux me remplacer et faire mes photos. A partir de ce constat, et sans ignorer les dégâts causer par les IA suppression de millions d’emplois, je continuerai à démontrer aux photographes que je côtoie lors des ateliers photo que j’anime (club photo, école) que nous sommes meilleurs qu’une IA , elle ne peut pas ressentir nos émotions.
Merci pour votre message !
Vous avez raison, l’IA ne pourra jamais ressentir l’émotion d’un photographe au moment de déclencher, ni vivre l’instant comme nous le faisons. C’est là toute la différence.
Et c’est essentiel de continuer à partager cette vision, surtout auprès des nouvelles générations.
Quelle est la réaction des photographes que vous formez face à l’IA ?
Plutôt curieux ou méfiants ?
Merci beaucoup pour votre analyse que je partage à l’extreme.
Il devient déjà impossible de dissocier le vrai du faux avec certains logiciels usuels de retouche et cela ne va qu’empirer avec l’IA pour atteindre l’extreme !
Faut il promouvoir un logo ou quelque chose de similaire mentionnant l’absence d’IA en supposant que cela soit respecté ?
Merci Daniel pour votre commentaire !
Effectivement, la frontière entre le vrai et le faux devient de plus en plus floue 😉, et l’IA ne fait qu’accélérer le phénomène.
Aujourd’hui, Adobe et de grandes sociétés réfléchissent déjà à des solutions comme le C2PA, un système conçu pour garantir l’authenticité d’une image et identifier si elle a été générée par une IA.
Je prépare justement un article sur ce sujet, qui pourrait vous intéresser !
Que pensez-vous de ce type d’initiatives ?
Merci pour ce partage. La photographie de rue est un état, pas un résultat.
Rien n’est plus vrai que l’émotion ressentie quand on sent « l’odeur du kebab » dans une photo, le reste est technique.
Merci encore, je dévore tout (ou presque) ce que vous écrivez.
Cordialement
@inactinic
Merci Philippe pour ce commentaire !
Vous avez mis le doigt l’essentiel : la photographie de rue, c’est avant tout une affaire de sensations, et l’odeur du kebab en est un parfait exemple.
Chaque image porte une petite histoire… parfois même une odeur, un rire, une bribe de conversation… ! 😉
Curieux de savoir ce que vous photographiez, et ce qu’elle vous apporte.