Non, je ne suis pas un numéro !
Avez-vous remarqué comme nous sommes programmés à refaire les mêmes choses ?
Pour moi, le matin, je ne peux rien commencer si je n’ai pas pris mon café et bouquiné.
Puis, je continue par la toilette en écoutant la radio et je prépare mentalement ma journée de travail.
On fait tous un peu le point sur les affaires importantes à caler.
La messe se poursuit par l’habillage. Je laisse de côté l’aspect des commodités.
Ensuite, j’aime à me sentir bien dans ce que j’enfile. Il m’arrive même de changer au dernier moment les chaussures ou un pull que je ne sens pas.
Prêt à partir pour une séance photo de rue ?
Non, je jette un œil à mon sac. Juste pour vérifier que je n’ai pas oublié cette satanée recharge pour mon ordinateur.
Carte de tram et parapluie si nécessaire, j’ouvre la porte.
Dès que je déroge à cette messe matinale, il me manque quelque chose.
Nous sommes tous assez bien réglés.
Lorsque je suis en repos ou en congé et que je décide de partir pour une séance photo de rue, mon catéchisme est presque identique.
Si je loupe un point ou si je suis à peu près certain d’avoir oublié quelque chose, ma sortie sera remise en cause.
Résultat : séance photo ratée, mauvaise humeur et galère sur le terrain.
Et le mental ?
Un autre sujet concerne ma préparation mentale.
Si j’ai en tête mes problèmes du moment ou tout simplement la liste des courses, je ne peux pas me concentrer sur les images possibles.
Impossible de se fixer sur un thème ou tourner autour : j’ai en tête le truc à faire.
Donc, comme lorsque je vais au boulot, j’ai mes petites manies avant de plonger dans les rues.
En les couchant sur le papier, j’en ai dénombré une vingtaine.
Certaines sont assez récentes et résolvent des emmerdes subies.
D’autres sont plus anciennes et me préparent mentalement pour mes sorties en photo de rue.
Créer c’est choisir.
Pourquoi commence-t-on par cette messe matinale ?
Un bout de la solution se trouve dans : « Tout simplement parce que créer, c’est choisir ».
Vous pouvez errer sans but dans votre travail.
Mais tôt ou tard, vous devrez structurer vos actions en direction d’un axe.
Donc, vous devrez le choisir.
En le suivant, inévitablement, des aspects de vos activités deviendront moins importants.
Voir, certains apparaitront gênants.
Deux solutions s’offrent à vous :
- butiner et vous laisser guider par le sens du vent ou de vos envies.
Vous ferez certainement des découvertes et des rencontres particulièrement intéressantes.
Ensuite, avec le temps vous remarquerez une constante dans votre production. Des éléments ou des thèmes reviendront constamment.
Pour finir, vos obsessions émergeront. Un sujet se présente. Des idées de photos surgissent.
- Vous concentrer sur votre travail.
Cela demande d’avoir bossé ses planches contacts.
Vous vous focaliserez sur un point, une situation, et dirigerez vos sorties en conséquence.
Les découvertes et rencontres seront bien plus fréquentes.
J’en ai fait l’expérience en décidant de m’intéresser à un quartier tout proche de chez moi : Mériadek.
Des exemples de poids.
Pour finir, le livre « Petite philosophie pratique de la prise de vue photographique » de JC Bechet et Pauline Kasprzak conclut avec cette sentence.
La photographie, on ne le dira jamais assez, c’est une affaire de choix !
Il faut choisir son sujet, son matériel, ses réglages, mais aussi, et surtout choisir, parmi les photos qu’on a prises, celles qui sont dignes d’intérêt, sans oublier le format et le support dans lesquels on veut les montrer !
1. Rise and shine
Voilà, je débute en enfonçant des portes ouvertes !
Levez-vous tôt !
Même si la couette est sacrément agréable.
Inutile de vous dire que la grasse matinée, jusque 11 h du matin, péjore pas mal la journée…
Pour partir tôt sans avoir la tête dans le c…, il faut éviter de se coucher à 1 h du matin.
Tout cela est du bon sens…
Maintenant que les portes ouvertes sont enfoncées, continuons sur les occasions.
2. Dénichez des occasions de photo de rue.

Utilisez les journaux locaux.
Un article de journal peut vous présenter une particularité intéressante.
J’ai découvert que Lacanau était sur 45 parallèles !
À mi-chemin entre le Pôle Nord et l’équateur.
Ensuite, en creusant un peu le sujet, j’ai trouvé un site évoquant une curieuse structure à l’intersection du méridien de Greenwich et du 45 parallèle.
J’y ai passé mon nez sans rien faire d’extraordinaire, mais la démarche pour trouver un sujet fonctionne.
3. Un petit tour sur Google ?
Où aller, que faire ?
Comment choisir ?
Tout est bon pour décider le lieu d’action.
Le site d’info locale ou celui d’un syndicat peut vous renseigner sur des manifestations prévues mais aussi les expositions ou des rassemblements sportifs.
En conclusion, portez attention à tout ce qui peut rassembler du monde.

Alec Soth explique dans sa formation sur Magnum photo qu’il a utilisé des fléchettes pour choisir le lieu à visiter.
Pourquoi pas?
L’important n’est pas de savoir où l’on va mais avec quel œil on y va?
Autres pistes ?
Vos thèmes et projets en cours vont surement vous inciter à le compléter en vous rendant vers un lieu déjà vu mais nécessitant un peu plus d’attention.
4. Mapping.
Premièrement, la programmation.
Des itinéraires pour découvrir les villes sont publiés par les syndicats d’initiative ou sur les sites de randonnée.
Les GR traversent Paris !
Je les ai suivis avec beaucoup de plaisir.
Pour les photographes férus d’architectures et d’histoire des cités, ces balades sont très bien faites et peuvent vous inspirer.
Malheureusement, j’aime à me promener le nez en l’air et je ne programme pas toujours aussi finement mon parcours.
J’ai juste une petite idée de ce que je veux faire.
Connaissez-vous ma meilleure façon de découvrir une commune ?
S’y perdre et aller à l’opposé des flux.
Tout va à droite et bien je vais à gauche !
5. Un mapping numérique pour le fishing en photo de rue.
Deuxièmement, pour les fanas de technologie, Google propose un réseau de guides : Local Guide.
J’y ai jeté un œil sur ma ville et je n’ai pas trouvé grand-chose. Il faut peut-être laisser le site grandir.
Pour finir, et pour les spécialistes du fishing, tentez la recherche d’images sur Google avec « nom de la municipalité » associé avec le terme architecture.
De belles découvertes peuvent émerger. L’occasion de réaliser des photos de rue sympas.
6. Pensez à l’essentiel.

Mon premier Fuji (le X70) consommait beaucoup d’énergie.
Les batteries défilaient.
Malheur à moi si je ne faisais pas une série de recharge une fois rentrée à la maison.
Aujourd’hui, mon X100F est largement plus économe.
J’ai tout de même un accumulateur de plus que le nécessaire.
Avant de partir, je vérifie la capacité des 2 piles et une carte mémoire vierge.
Cela n’occupe pas de place et j’ai l’esprit tranquille pour la séance de photo de rue.
7. Votre camouflage pour une séance photo de rue.
Après la toilette, séance de mode urbaine.
Commencez par vous habiller normalement en bannissant tous les artifices comme un gilet de photographe sans manches ou un look hyper fashion.
Quoique…
Les photographes sont rarement les fanfarons extravertis comme ils sont souvent représentés.
La discrétion et la capacité de se fondre dans le paysage font partie de leurs habitudes.
Donc, essayez tout de même d’opter pour une tenue vestimentaire en cohérence avec le milieu photographié.
Sans excès toutefois, pour ma part, je me vois mal en rappeur ou biker… À moins de vouloir faire rire.
À titre d’exemple, un photographe professionnel expliquait qu’il travaillait beaucoup facilement dans le milieu de la politique et des affaires avec son costume plutôt que son Jean/tee-shirt.
Bonjour et merci pour cet article. J’adore votre site, il fait du bien à lire.
Une fois par an, j’organise une journée photo avec mon ami d’enfance. Il vit à Nice, moi à Paris, nous sommes originaire d’Alsace. Nous définissons une zone (2h de route de Strasbourg). Et nous nous perdons en ville. Parfois très peu de photos en ressortent. Mais nous passons un moment ensemble, parlons photo, transmettons nos bons plans…Laissons la place au plaisir de se revoir.
C’est aussi ça la photo, le partage.
Merci pour ce site 😉
Bonjour Nicolas,
Très belle idée, ces balades annuelles photos à deux.
?
Bonjour,
J’ai fait une sceance hier sur les quais à Bordeaux en suivant vos conseils ayant de problèmes avec la mise au point de mes images avec l’autofocus je n’étais pas assez rapide ou pas dans la bonne zone ou en manuel j’avais parfois des flous de bougé. Je travaillais à 400 iso et au 250 à f/8.
Hier j’ai essayé vos réglages iso auto f/8 et 400 ieme et mise au point a 5m qui correspond à l’hyperfocale de mon 35mm.
Résultat ok toutes mes photos sont nettes.
Merci pour vos articles
Super, je suis content que cela vous aide.
C’est rigolo, j’étais aussi dans le coin ce jour-là.
Mais je n’ai rien photographié de bien fameux. C’était surtout le plaisir de sortir m’aérer.